L’âme des golden boys
On dénombre parmi les golden boy les bons et les méchants. Pour reprendre le titre d’un célèbre film, on pourrait ajouter une troisième catégorie : « Le Bon, la Brute et le Truand ».
Golden Boy – Le bon
Le bon golden boy, c’est un cas rare, mais il a existé. Il capitalise réellement sur son expérience et ses expertises pour performer marchés financiers, et applique avec succès une stratégie d’« absolute return », c’est-à-dire un retour positif sur les investissements, quel que soit l’état des marchés boursiers : à la hausse, à la baisse ou en forte baisse dans le cas d’un krach boursier.
Golden Boy – La brute
Le golden boy considéré comme la brute lui ne connaît pas trop la finance ou légèrement. Il opère sur des places secondaires et son rôle est de vendre des produits financiers dangereux à des petits épargnants en faisant du rentre-dedans (forcing) tout en promettant monts et merveilles sur les investissements – c’est l’histoire du loup de Wall Street relatant la vie de Jordan Belfort.
Golden Boy – Le Truand
Le golden boy observé comme le truand est comme son nom l’indique malhonnête dans l’âme. Il attire le chaland pour le faire investir dans des actifs inexistants et bien évidemment voués à l’échec ou encore dans un faux fonds d’investissement basé sur le principe de la pyramide de Ponzi (arnaque initiée par Charles Ponzi qui y a laissé son nom) reposant sur un montage financier frauduleux consistant à rémunérer les investisseurs avec le capital des nouveaux entrants. L’investisseur obtenant des bénéfices pense l’avoir fait sur les marchés financiers. Tout fonctionne bien jusqu’au jour où les sommes investies par les nouveaux entrants ne suffisent plus à payer les bénéfices des anciens investisseurs. Bernard Madoff, écroué depuis quelques années déjà, avait mis en place ce type d’arnaque; et il n’est pas le seul. De part et d’autres de la planète, ce type d’arnaques a encore le vent en poupe principalement à cause du manque de formations financières des particuliers et une méconnaissance des marchés.
En bref, le terme « golden boy » est couramment utilisé pour décrire un individu qui a atteint un niveau exceptionnel de succès et de renommée dans le monde du trading. Le terme est souvent associé à des traders qui ont démontré une capacité remarquable à prendre des décisions financières judicieuses, à générer des profits considérables et à naviguer habilement dans les marchés volatils. Les « golden boys » sont reconnus pour leur expertise en matière d’analyse de marché, leur compréhension pointue des tendances économiques et leur capacité à identifier des opportunités d’investissement prometteuses. Cependant, ce terme peut aussi être utilisé avec une connotation négative, faisant allusion à un excès de confiance ou à un comportement risqué, comme nous l’avons vu dans le film « Le Loup de Wall Street » avec pour rôle principal Leonardo DiCaprio.
Les Golden boys de nos jours
Bien que sous représenté, à cause d’une épuration du côté obscur de la finance réalisée il y a quelques années, les golden boys rémunérés à plus d’un million de dollars sont toujours présents dans les grandes places de marché opérant généralement pour le compte de fonds d’investissement souvent des hedge funds (fonds spéculatifs). Mais pour prétendre à une telle rémunération, le niveau d’expertise doit être extrêmement élevé et les performances du trader professionnel doivent également être optimales, car il ne faut pas oublier que la majorité de cette forte rémunération est due aux primes à la performance. Un golden boy peut aussi bien être un cambiste qu’un arbitragiste ou encore un structureur, mais aussi un head of trader. Et si c’était une femme, ce serait une tradeuse que l’on appellerait golden girl.
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