Que sont les futures ?
Les futures se présentent comme des contrats financiers dérivés qui sont des contrats à termes imposant les parties à négocier un actif à une date future fixée et à prix prédéterminé. Ainsi, l’acheteur doit acheter l’actif sous-jacent au prix fixé tandis que le vendre doit le vendre, et cela quel que soit le prix actuel du marché à la date d’expiration. Comme actifs sous-jacents, on peut retrouver des matières premières physiques comme des actions ou encore d’autres produits financiers. Dans les contrats à termes, on retrouve tous les détails relatifs à la quantité des actifs sous-jacents, et ceux-ci sont standardisés afin de faciliter la négociation sur les marchés à terme. Les futures en trading peuvent être utilisés pour de la spéculation ou en guise de couverture.
Faire la distinction entre futures et options
Les futures permettent aux traders de bloquer le prix des actifs sous-jacents. Ces contrats à terme ont des dates d’expiration ainsi que des prix fixes connus à l’avance. Ils sont identifiés par leur mois d’expiration. Ainsi, un contrat future sur l’indice CAC 40 de décembre expirera indubitablement en décembre. On peut retrouver différents types de « futures » :
- Futures sur matières premières (blé, gaz naturel, maïs, pétrole brut…) ;
- Futures sur indices boursiers (CAC 40, S&P 500, Nasdaq 100…) ;
- Futures sur devises (EUR, GBP, USD…) ;
- Futures sur métaux précieux (argent et or) ;
- Futures sur les bons du Trésor.
Il est important de faire la distinction entre les options et les futures. Contrairement aux contrats à terme, les options donnent droit à leur détenteur d’acheter ou de vendre l’actif sous-jacent à tout moment avant la date d’expiration du contrat. Avec les futures, les traders ont l’obligation de prendre possession du produit sous-jacent au moment de l’expiration et non à un moment antérieur. Mais il peut vendre sa position à tout moment avant l’expiration pour être libéré de son obligation.
Que ce soit pour les futures ou les options, les acheteurs de futures et d’options bénéficient de la fermeture de position du détenteur de l’effet de levier avant la date d’expiration.
Comment fonctionnent les contrats à terme ?
Le principe des futures repose sur l’engagement des deux parties sur un prix prédéterminé avec toutefois le paiement et la livraison qui se réalisent à une date ultérieure. Comme nous l’avons souligné précédemment, les contrats à termes peuvent porter sur différents actifs sous-jacents, comme les matières premières, les devises, les indices boursiers et les obligations. Dans un contrat à terme, il est possible de prévoir une livraison physique du bien ou un règlement financier équivalent à la différence entre le prix fixé et le prix de l’actif sous-jacent sur les marchés au jour de la livraison.
Aujourd’hui, les futures représentent 40 % au minimum du volume global des marchés financiers. Depuis les années 1970, les marchés à terme représentent les marchés directeurs des taux d’intérêts à moyen et long terme. Il est à noter que sur la majorité des marchés, les règlements financiers sont davantage utilisés sur les règlements physiques – héritage des anciens marchés des matières premières.
Utilisation de l’effet de levier et du trading sur marge
Sur les marchés à terme, un fort effet de levier est utilisé. Cela signifie qu’il n’est pas nécessaire de verser 100 % de la valeur du contrat à terme quand on ouvre une position. Au lieu de cela, le courtier exigera une marge représentant une valeur totale du contrat.
La place financière où le contrat future est négocié déterminera si le contrat peut être réglé en espèces ou s’il est destiné à la livraison physique. En effet, une entreprise peut recourir à un contrat de livraison physique dans l’objectif de verrouiller le prix d’un produit dont elle a besoin pour sa production : couverture. Toutefois, la grande majorité des contrats à terme sont liées à la spéculation. Ces futures sont clôturés ou compensés et constituent un règlement en espèces.
Spéculation : position longue et position courte
Avec un contrat à terme, les traders peuvent spéculer sur la direction du mouvement du prix d’une marchandise. Ainsi, s’ils achètent un contrat future et que le prix augmente et se négocie au-dessus du prix initial du contrat à l’expiration, ils font alors un bénéfice. Avant la date d’expiration, l’opération d’achat représentée par une position longue serait compensée ou dénouée par une opération de vente représentée par une position courte du même montant au prix actuel ce qui clôture ainsi la position. La différence entre les prix des deux contrats futures serait réglée en espèces sur le compte du trader sans qu’aucun actif sous-jacent change de main. Cependant, les traders peuvent également perdre dans le cas où le prix de l’actif est inférieur au prix d’achat mentionné dans le contrat.
Les traders ont aussi la possibilité de prendre une position courte (vendeuse) s’ils pressentent une baisse du prix de l’actif sous-jacent. Si cela est justifié, ils prendront alors une position compensatoire afin de clôturer le contrat future. Tout comme pour la position longue (acheteuse), la différence nette sera réglée lorsque le contrat expirera. Ils réalisent des profits si le prix de l’actif sous-jacent est en dessous du prix indiqué dans le contrat et des pertes dans le cas contraire, c’est-à-dire si le prix actuel est au-dessus du prix mentionné dans le contrat.
Hedging (couverture) avec les contrats futures
Les futures sont par ailleurs utilisés pour couvrir le mouvement des prix de l’actif sous-jacent. Faire du hedging avec des contrats à terme a pour but d’éviter les pertes occasionnées par les potentielles variations de prix défavorables. Par exemple, des producteurs de blé peuvent utiliser un contrat à terme afin de fixer un prix spécifique pour la vente de leur récolte. Ainsi, ils font diminuer le risque de perte et disposent de la garantie de recevoir le prix fixé par le contrat future. Dans le cas où le prix du blé vient à baisser, ils disposeraient ainsi d’un gain sur la couverture qui lui permet de compenser les pertes de la vente de la récolte sur le marché.
Le marché des contrats à terme : un marché organisé
La classe d’actif des futures fait partie des instruments financiers les plus traités au monde. Ces contrats à terme se négocient uniquement sur des marchés officiels et régulés à l’instar de CBOT, Eurex, Liffe ou Matif. Dans la négociation de contrats futures, la chambre de compensation joue un rôle essentiel. Dès lors qu’une transaction est enregistrée, elle se substitue en tant que contrepartie en tant que vendeur comme acheteur.
Illustration :
Quand un opérateur A achète un contrat future à un opérateur B, l’opération est ainsi divisée : B achète à la chambre de compensation et A vend à la même chambre. Celle-ci prend le risque de contrepartie à la place des opérateurs. C’est pour cette raison que chacun des opérateurs verse un dépôt de garantie à l’exécution de chaque transaction.
Les dépôts de garantie sont réévalués journellement suivant la valeur de marché des positions détenues par les opérateurs. Il est toutefois à noter qu’acheteurs comme vendeurs peuvent « déboucler » leur position en achetant/vendant la même quantité de contrats futures achetée/vendue à l’origine ce qui permet alors dans ce cas de faire disparaître leur position.
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