L’évolution du Web
Dans les années 1990, Tim Berners-Lee a déjà abordé les concepts fondamentaux du Web3 tout en les développant. Il s’agit de la « décentralisation » et de la « conception ascendante ». L’informaticien britannique décrit alors le futur du Web : « Avec la décentralisation, il n’est pas nécessaire d’avoir la permission d’une autorité centrale pour publier quoi que ce soit sur le web. Puisqu’il n’y a pas de nœuds de contrôle central, il n’y a pas de point de défaillance unique… et pas de « coupe-circuit » ! Cela implique aussi l’absence de censure et de surveillance aveugles. » Le concept de conception ascendante a également été abordé. Pour Berners-Lee, au lieu que le code soit écrit et contrôlé par un petit groupe d’experts, celui-ci a été développé à la vue de tous, ce qui encourage un maximum d’expérimentation et de participation. Les ordinateurs n’ont pas de moyens fiables pour traiter la sémantique du langage, c’est-à-dire de comprendre le contexte réel dans lequel un mot ou une phrase est utilisé. Sa vision du « Web Sémantique », c’était d’apporter une structure au contenu significatif des pages et d’autoriser les logiciels de réaliser des tâches compliquées pour les utilisateurs.
Déterminer les fonctionnalités du Web3
Au cours des deux dernières décennies, le Web a beaucoup évolué. Aujourd’hui, il n’existe pas encore de définition standardisée de cette phase d’itération du Web, mais il possède plusieurs caractéristiques déterminantes, qui sont la « décentralisation » comme l’a abordé Tim Berners-Lee il y a déjà une trentaine d’années, l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique, etc.
La décentralisation
Il s’agit là du principe fondamental du Web 3.0. Dans le Web 2.0, les ordinateurs utilisent le HTTP sous la forme d’adresses uniques pour rechercher des informations stockées à un emplacement fixe – sur un seul serveur en règle générale. Avec le Web3, dans la mesure où les informations sont trouvées suivant leur contenu, celles-ci peuvent alors être stockées simultanément à plusieurs endroits et ainsi être décentralisées. Les bases de données massives qui sont actuellement détenues par des géants du web comme Google ou Facebook (Meta) seraient ainsi démantelées et les internautes auraient alors un plus grand contrôle.
Le web sans autorisation et sans confiance
Après la décentralisation, le Web 3.0 se base également sur un système « permissionless » et « trustless » :
Trustless ou sans confiance : Le réseau permet aux utilisateurs d’interagir directement sans passer par un intermédiaire de confiance. Permissionless ou sans autorisation : N’importe quel utilisateur peut participer sans l’autorisation d’une autorité centrale (organe directeur).Les applications du Web3 fonctionneront ainsi sur des chaînes de blocs (blockchains) ainsi que des réseaux P2P décentralisés, ou une combinaison des deux. Les applications décentralisées sont communément appelées dApps.
L’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique
Dans le Web3, les ordinateurs seront en mesure de comprendre les informatiques comme le feraient les humains. Cela est possible grâce à des technologies basées sur les concepts du Web sémantique décrit par Tim Berners-Lee ainsi que le traitement du langage naturel. Cette nouvelle phase d’évolution du web utilisera aussi l’apprentissage automatique qui est une branche de l’IA (intelligence artificielle) utilisant des données et divers algorithmes afin d’imiter la manière dont les êtres humains sont en mesure d’apprendre, et en améliorant progressivement sa précision. Grâce à ces capacités, les ordinateurs pourront produire des résultats plus pertinents et plus rapides dans de nombreux domaines, comme le développement de médicaments ou de nouveaux matériaux.
L’ubiquité et la connectivité
Ce que propose le Web 3.0, ce sont des informations ainsi que des contenus davantage connectés et omniprésents. Ceux-ci sont accessibles via de multiples applications et par l’intermédiaire de différents appareils du quotidien connectés à Internet, dont l’Internet des objets, les consoles de jeu et autres.
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