Comment sont nés les blocs Ommer ?
Dans une blockchain, comme Ethereum ou encore Bitcoin, l’utilisation d’une méthode garantissant que les données soient vérifiées et ajoutées par consensus est nécessaire tout empêchant les probabilités de modification. La majorité des chaînes de blocs utilisent une structure de données de type arbre de Merkle afin d’y parvenir. Ce dernier met en place des relations pour des blocs de données. Les informations des précédents blocs sont incorporées dans les nouveaux blocs – c’est similaire à l’ADN qui est transmis entre les générations. Cette structure crée alors le concept d’un parent, du frère d’un parent, de l’enfant et des blocs de la fratrie semblable à la représentation d’un arbre généalogique.
Voilà comment un bloc Ommer voit le jour :
Sur l’arbre de Merkle, on a un premier bloc baptisé A. Le deuxième qui suit est créé à partir de celui-ci et on peut le considérer comme son enfant qui inclut ses informations. Celui-ci est alors nommé Ba (a ici fait référence aux données du bloc parent). Cette relation continue au fur et à mesure que d’autres blocs sont ajoutés avec toujours les informations de chaque bloc précédent. C’est cette structure sous forme d’arbre généalogique qui crée alors une blockchain.
On considère maintenant que deux blocs ont été créés et validés simultanément à partir du bloc Ba. Ce sont les blocs Cab et Cab2, des blocs frères ayant le même bloc parent. Un seul pourra être ajouté à la chaîne de blocs. Le réseau choisi alors le premier : Cab. Son frère Cab2 devient alors un fork de la blockchain d’origine – il n’est ni ajouté dans le réseau ni validé. Un autre bloc est alors miné sur la chaîne de blocs ayant gardé Cab. Son frère Cab2 devient alors un bloc Ommer.
Utilisation du bloc ommer sur la blockchain Ethereum
Les blocs Ommer sont considérés comme des blocs orphelins puisqu’ils sont essentiellement des bogues dans le code prenant la forme de sous-produits involontaires et accidentels issus du processus de minage. Toutefois, la blockchain Ethereum a incité ses mineurs à exploiter les blocs Ommer pour de nombreuses raisons :
- Permettre de créer plus de blocs Ommer en tant que sous-produit de temps de bloc plus court et permettre ainsi d’accélérer le réseau ;
- Diminuer la centralisation des incitations pour les grands pools miniers. Ces derniers utilisent de grandes fermes minières et peuvent réclamer la majorité des récompenses, ce qui en laisse peu aux mineurs individuels ;
- Augmenter la sécurité du réseau en complétant le travail sur la blockchain principale tout en permettant d’inclure le travail réalisé sur les blocs Ommer.
Sur Ethereum, les blocs Ommer sont alors intentionnellement incorporés dans la blockchain via le protocole de validation Casper the Friendly GHOST (Greedy Heaviest Object Sub Tree). Ainsi, quand un fork de blockchain a lieu à partir de blocs créés simultanément, une règle de consensus de 2/3 des validateurs de réseau sélectionne alors le bloc à utiliser.
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