La naissance du zk-SNARK
Pour la majorité des membres originaux de la communauté des cryptomonnaies, principalement la communauté Bitcoin, la confidentialité se présentait comme un objectif et une caractéristique supposée des cryptomonnaies. Mais malheureusement, il semble que la confidentialité ait été relayé au second plan dans la mesure où le besoin de la cryptomonnaie de créer un système « sans confiance » garantissait son intégrité ainsi que celles des transactions numériques. Au début des années 2010, les utilisateurs du Bitcoin supposaient parfois que leurs transactions étaient anonymes puisque leurs identités hors ligne n’étaient pas associées aux clés publiques des utilisateurs. Mais jusqu’à la fin de la décennie, les scientifiques, les pirates et les forces de l’ordre avec leurs efforts coordonnés ont démontré qu’il était possible et relativement simple de réidentifier les personnes ayant fourni des données pseudonymes à plusieurs sources.
Dans la mesure où certaines des cryptomonnaies originales comme le Bitcoin manquent de confidentialité comme il a été démontré à de nombreuses reprises grâce aux efforts coordonnés de nombreuses personnes, les développeurs se sont penchés sur des tokens axés la confidentialité, dont le plus important est le ZCash qui est soutenu par une technologie connue sous l’appellation « zk-SNARK ».
La preuve sans connaissance
Le zk-SNARK qui signifie « argument de connaissance succinct non interactif à connaissance nulle) utilise un concept connu sous le nom de « preuve à connaissance nulle ». L’idée derrière celle-ci est née dans les années 80 et a été développée pour la première fois à cette époque. Une preuve à connaissance nulle fait référence à une situation dans laquelle les deux parties d’une transaction sont en mesure tous les deux de vérifier l’une à l’autre qu’elles disposent d’un ensemble particulier d’informations tout en ne révélant pas ce que c’est cette information.
Pour la majorité des autres types de preuves, au moins une des deux parties doit avoir accès à toutes les informations. Une preuve traditionnelle est comparable à un mot de passe que l’on utilise pour accéder à un réseau en ligne. Un utilisateur soumet alors son mot de passe et le réseau vérifie le contenu de celui-ci pour déterminer s’il est correct ou non. Pour ce faire, le réseau doit accéder au contenu du mot de passe. Dans une version sans preuve de connaissance de cette situation, cela impliquerait que l’utilisateur démontre au réseau par l’intermédiaire d’une preuve mathématique qu’il dispose du bon mot de passe sans être obligé de le révéler. Les avantages en matière de confidentialité et de sécurité pour cette deuxième situation sont clairs comme de l’eau de roche : dans la mesure où le réseau ne dispose pas du mot de passe stocké quelque part à des fins de vérification, le mot de passe ne peut pas être volé.
Zk-SNARK a une base mathématique complexe, mais en gros les preuves de ce genre permettent à une partie de démontrer qu’une information particulière existe, mais aussi que la partie en question a connaissance de cette information. Dans le cas de la cryptomonnaie ZCash, les zk-SNARK sont vérifiables instantanément et le protocole ne nécessite pas d’interaction entre le « prouveur » et le « vérificateur ».
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