Utilisation de la plateforme EOS
La plateforme EOS appartient à l’entreprise Block.one, et a été lancée par Dan Larimer qui est également le fondateur et le créateur des plateformes établies comme Steem et Bitshares. Ce que propose EOS, c’est de mettre à la disposition des particuliers et des entreprises des fonctionnalités leur permettant de créer des applications basées sur la blockchain d’une manière semblable aux applications web. La plateforme leur fournit un accès et une authentification sécurisés accompagnés d’autorisations, l’hébergement de leurs données ainsi que la gestion de l’utilisation et la communication entre leurs dApps et Internet. Elle est par ailleurs prise en charge par un panel de boîtes à outils web visant à développer d’applications sans tracas.
EOS.IO et les tokens EOS
L’environnement EOS est basé sur deux éléments clés qui sont EOS.IO et les pièces EOS. Concernant EOS.IO, celui-ci s’apparente au système d’exploitation d’un ordinateur en gérant et en contrôlant la blockchain EOS. Ce logiciel utilise l’architecture blockchain afin de mettre à l’échelle les applications décentralisées (dApps). Quant à EOS, le token, il s’agit de la cryptomonnaie utilisée sur le réseau.
Les développeurs ont besoin de détenir des tokens EOS pour utiliser les ressources du réseau ou créer et exécuter des dApps, plutôt que de les dépenser. Ceux détenant des jetons, mais qui n’exécutent aucune application, peuvent allouer ou louer leur bande passante à d’autres utilisateurs qui en ont besoin.
Caractéristiques du logiciel EOS.IO
Ce logiciel imbriqué qui est la base de la blockchain EOS prétend être en mesure de prendre en charge des milliers de dApps à l’échelle commerciale sans rencontrer aucun goulot d’étranglement de performance. Cela est possible dans la mesure où il utilise l’exécution parallèle et la méthodologie de communication asynchrone sur le réseau. Son efficacité est davantage renforcée par des modules séparés impliqués dans le fonctionnement des applications décentralisées. Par exemple, le processus d’authentification est exécuté indépendamment du processus d’exécution.
La plateforme EOS dispose de fonctionnalités d’utilisation clé, notamment une boîte à outils web pour le développement d’interfaces, des schémas de base de données autodescriptifs, des interfaces autodescriptives ainsi qu’un schéma d’autorisation déclaratif. Tous ces éléments permettent de faciliter la tâche du développeur dans le cadre de la création et de la maintenance des dApps.
Ce qui rend EOS différent
Avec les nombreuses blockchains existantes aujourd’hui, EOS est considéré comme une concurrente directe d’Ethereum, le numéro un des blockchains évolutives. La plateforme ambitionne de la dépasser surtout au niveau de la rapidité. En effet, alors qu’Ethereum pourrait gérer 15 transactions par seconde, EOS vise des millions de transactions. C’est un objectif, mais pas encore la réalité. Il faut dire que la taille de l’environnement dApps augmente chaque jour sur les blockchains et la disponibilité limitée des ressources fait partie des problèmes majeurs. EOS.IO tente alors de résoudre ces problèmes en offrant davantage de flexibilité et d’évolutivité, mais également de convivialité grâce à un mécanisme unique.
Écosystème, environnement et économie
L’écosystème EOS n’utilise pas le concept de minage que l’on connaît – comme pour le Bitcoin qui nécessite une puissance de calcul plus ou moins importante pour extraire de nouveaux blocs. Les utilisateurs qui sont chargés de produire de nouveaux blocs génèrent uniquement le nombre de blocs requis et sont récompensés par la création de nouveaux jetons EOS pour chaque bloc produit.
Ces participants à la blockchain peuvent publier un chiffre souhaité pour leur paiement. Le nombre de tokens créés est calculé sur la base de la valeur médiane du paiement attendu publié par tous les participants. Dans la mesure où ils souhaitent une rémunération la plus élevée possible, cette fonctionnalité peut malheureusement être utilisée à mauvais escient. Afin d’y remédier, EOS a mis en place un mécanisme qui plafonne alors l’attribution de tokens de manière à ce que l’augmentation annuelle totale de l’offre en pièces ne dépasse pas 5 %. Les détenteurs de tokens votant sur la question ont par ailleurs le pouvoir d’éliminer par vote les participants qui demandent plus.
Ce mécanisme fonctionne en complément du stockage EOS puisque les détenteurs de pièces paient le stockage de fichiers sur le réseau via une partie de l’inflation annuelle. Du moment qu’ils stockent un fichier sur la plateforme, leurs jetons seront retenus et perdront de la valeur en fonction de l’inflation. Plus il y a de demandes de stockage, plus le nombre de blocs demandés aux participants est élevé. Ils peuvent ainsi exiger une plus grande valeur pour leur travail via une inflation salariale plus élevée approuvée par les détenteurs de tokens. Dans le cas contraire, si la demande baisse, l’inflation sera alors plus faible, réduisant ainsi la perte de valeur des pièces stockées. Les tokens EOS peuvent être conservés dans différents portefeuilles, comme MetaMask, MyEtherWallet ou encore Ethereum Wallet, et négociés sur des plateformes d’échange comme YoBit et Bifinex.
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