Comment acheter l'action Alstom : Guide rapide
ÉTAPE 1 :
Choisir un courtier
Pour acheter une action, vous devez dans un premier temps ouvrir un compte chez un courtier. Nous choisissons pour cet exemple Degiro, car c’est un courtier sûr qui est basé dans l’Union européenne et régulé par l’AMF.
Pour ouvrir un compte, il suffit de cliquer sur ce lien et de renseigner votre identité, car il ne faut pas oublier que vos plus-values boursières devront être déclarées puisqu’elles sont soumises à l’impôt sur le revenu. Tous les courtiers ont donc l’obligation de vérifier votre identité.
ÉTAPE 2 :
Acheter l’action Alstom
Quand votre compte est ouvert chez le courtier, vous pouvez aller dans la section achat et cliquer pour passer un ordre de bourse. Si vous souhaitez aller plus vite, le plus simple est de cliquer sur « ordre au marché », c’est-à-dire que vous achèterez l’action Alstom au cours du marché actuel ou au cours d’ouverture si vous passez l’ordre de bourse pendant la fermeture de la bourse sur laquelle est cotée l’action Alstom.
Parcours historique de l’entreprise
L’aventure Alstom commence en 1928, mais l’entreprise ne sera connue sous son nom actuel qu’à partir de 1998. Depuis sa création, elle a été connue sous de nombreuses appellations : Alsthom (1928), Alsthom-Atlantique (1976), CEM-Alsthom (1983), GEC Alsthom (1989) et Alstom (1998). Le groupe opère dans le domaine des biens d’équipement, principalement en ce qui concerne les équipements ferroviaires et les équipements de centrales électriques. Depuis sa création, ses principaux clients sont de très grandes entreprises ainsi que des États. Cette caractéristique lui permet alors d’offrir une action moins exposée aux turbulences économiques et d’autres risques qu’encourent les sociétés trouvant leurs débouchées auprès des consommateurs particuliers – en première ligne en cas de crise.
La pandémie mondiale de Covid-19 qui a mis à mal de nombreuses entreprises, dont des géants dans leur secteur, n’a que peu fait chavirer Alstom. Son cours de bourse est alors resté stable tout au long de cette période de crise confirmant ainsi son profil particulièrement défensif. Et comme nombreuses entreprises ayant ce profil, elle verse de solides dividendes ayant représenté un rendement extraordinaire de plus de 10 % au dernier versement. Alstom a pu se développer telle qu’elle est aujourd’hui grâce à de multiples fusions-acquisitions. En février 2020, le groupe français annonce l’achat des activités ferroviaires de la société canadienne Bombardier Transport ce qui lui permet de devenir le second plus important groupe ferroviaire au monde – en juillet 2020, la Commission européenne a donné son feu vert pour ce rachat et en janvier 2021, la société finalise l’acquisition et l’absorption de son concurrent.
Profil sur les marchés financiers et organisation
C’est sur Euronext Paris au compartiment A qu’Alstom est cotée en bourse. L’entreprise française y est catégorisée sous le secteur « autres biens d’équipement » sous le code mnémonique ALO et le code ISIN FR0010220475. L’action Alstom appartient à l’indice phare de la bourse de Paris alias le CAC 40 ainsi qu’à d’autres indices français et européens : CAC 40 ESG, CAC All Shares, CAC All-Tradable, CAC Large 60, Euronext 100, Low Carbon 100 Europe, SBF 120, STOXX Europe 600 et Stoxx France 50. Comme la majorité des actions du CAC 40, celles du groupe sont éligibles au PEA (plan d’épargne en actions) et au SRD (service de règlement différé), et on en dénombre plus de 226 millions portant alors la capitalisation boursière de l’entreprise à plus de 12,3 milliards d’euros tandis que ses fonds propres sont supérieurs à 9 milliards. En 2020, Alstom a fait un chiffre d’affaires de 8,785 milliards d’euros pour un résultat net de 247 millions. L’entreprise répartit d’ailleurs son CA par famille de produits et services aux quatre coins du globe :
- 51,6 % pour les matériels roulants : trains, locomotives et tramways ;
- 19,8 % pour les services ferroviaires : services de gestion des pièces détachées, de modernisation, de maintenance, d’assistante technique et de support ;
- 17,8 % pour les systèmes de signalisation, de contrôle et d’information ;
- 10,8 % pour les infrastructures ferroviaires : systèmes d’alimentation électrique des lignes, infrastructures dédiées à la pose des voies, équipements électromécaniques (bornes d’achats automatiques de billets, ascenseurs pour handicapés, dispositifs de télécommunication et d’information des voyageurs en station, portes palières automatiques sur les quais, accès aux escalators, systèmes de climatisation, de ventilation et d’éclairage, etc.).
La France permet à Alstom de faire 19,1 % de son CA, 41,4 % pour l’Europe hors Hexagone, 15,4 % pour le continent américain, 12,4 % pour la zone Asie-Pacifique, 11,7 % pour la zone Moyen-Orient-Afrique-Asie Centrale.
Quant au capital de l’entreprise, elle se répartit de la manière suivante :
Principaux actionnaires | Pourcentage |
---|---|
Autres investisseurs |
79,00% |
Caisse de dépôt et placement du Québec |
17,50% |
Actionnaires individuels |
2,00% |
Salariés |
1,50% |
Évolution du cours de l’action Alstom
Entre juillet 1998 et juin 2001, le cours de l’action Alstom aura connu des hauts et des bas avec un creux à 124,64 € en octobre 1998 et un pic à 283,29 € en juin 2001. S’en suit une chute sans précédente que l’on peut qualifier de « descente aux enfers » - entre juin 2001 et mars 2003, le cours est passé de plus de 283 € à quelques 8 € notamment à cause de fonds propres réduits par un dividende exceptionnel versé à ses précédents actionnaires ainsi que des difficultés avec les turbines à gaz de grande puissance GT24/26. Ces problèmes ont mis presque en péril l’entreprise qui a fait plonger le cours de son action à 6,20 € en août 2004 (creux historique), chute aggravée par les difficultés de délivrance des cautions bancaires. Au bout de deux ans, l’entreprise a pu retrouver la croissance notamment grâce à des augmentations de capital ainsi qu’à l’intervention de l’État français. Après cette crise qui aura duré plusieurs années, l’action Alstom a progressé au-dessus de 80 € en novembre 2007 avant d’être de nouveau frapper par la crise de 2008 : entre juin 2008 et octobre 2008, l’action ALO est passée de 84,12 € à 28,59 €. L’évolution récente du cours de l’action Alstom est plus ou moins linéaire avec une progression timide depuis juillet 2016, un léger impact du Covid-19 au premier trimestre 2020, mais rien de bien méchant. Cela montre ainsi le caractère défensif de l’entreprise qui lui permet de traverser la plupart des crises tant internes qu’externes sans trop de pertes pour son action.
Investissement dans les actions Alstom
Graphique sur l'évolution du cours de l'action Alstom
L’entreprise Alstom est loin du profil de celles les plus populaires auprès des investisseurs particuliers pourtant, celle-ci présente plusieurs avantages qui devraient les inciter à en avoir dans leur portefeuille : action défensive, solides perspectives, composante du CAC 40, rendement de dividende extraordinaire…
Le groupe français a pour clients de grandes entreprises, des groupes multinationaux ainsi que des États ce qui fait alors de lui une entreprise protégée des crises. Par ailleurs, il est grandement exposé aux dépenses publiques généralement mises en place afin de doper l’économie suite aux crises financières. Par exemple, des mesures de relance des gouvernements visent généralement des dépenses en infrastructures. Et en Europe, les équipements ferroviaires qui vieillissent d’année en année devraient offrir de solides perspectives grâce au renouvellement des trains, des métros ou encore des tramways.
En janvier 2021, Alstom a finalisé l’acquisition de son concurrent canadien Bombardier faisant alors de lui le numéro mondial des équipements ferroviaires. Grâce à cette fusion, le groupe français dispose de perspectives d’économies d’échelle et de nouveaux débouchés pouvant changer la trajectoire de l’entreprise ainsi que ses actions ALO. Il est vrai qu’il y a encore beaucoup d’incertitude qui plane autour de cela, mais la majorité des analystes et des économistes voient la création de ce mastodonte des chemins de fer d’un très bon œil. Cela fait plusieurs années que l’entreprise française est une composante du CAC 40 ce qui lui confère divers avantages, notamment en matière de notoriété et d’exposition. Cette appartenance lui offre un certain niveau de demande surtout auprès des gestionnaires de fonds indiciels qui sont dans l’obligation d’acheter les actions qui composent les indices dont ils souhaitent copier la performance. Du coup, pour répliquer les performances du CAC 40, ils doivent notamment acheter des actions Alstom.
La majorité des entreprises du CAC 40 distribue des dividendes à leurs actionnaires. Et c’est le cas d’Alstom même si dans le contexte pandémique actuel couplé à une responsabilité vis-à-vis de ses parties prenantes, l’entreprise a annoncé qu’elle ne verserait pas de dividende dans le cadre de l’exercice 2019/2020 en précisant que cela n’est pas dû à un manque de liquidités. Par ailleurs, en juillet 2019, la société a versé un dividende exceptionnel de 5,50 € soit un rendement de 14,16 % - dividende augmenté suite à la cession des participations dans les trois alliances Energie à General Electric.
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