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L’histoire d’Analog Devices remonte aux débuts des années 60 lorsque Ray Stata et Matthew Lorber, tous deux diplômés du MIT, décident de se lancer dans l’entrepreneuriat. En 1961, ils fondent alors Solid State Instruments avec William Linko, qui sera rachetée par la société Kollmorgen avec une obligation pour les fondateurs de rester deux ans sans fonder une nouvelle entreprise. Pendant cette période, les deux compères ont préparé la création d’une nouvelle firme en trouvant une opportunité sur le marché des amplificateurs opérationnels utilisés pour les produits développés par SSI (leur précédente entreprise). Ainsi, en 1965, ils créent Analog Devices qui a pour objectif d’être leader sur le marché des amplificateurs opérationnels où la concurrence est moindre.

L’entreprise connaît rapidement le succès et en 1968, son chiffre d’affaires dépasse les 5,5 millions de dollars. Un an plus tard, elle entre en bourse alors que Matthew Lorber quitte l’entreprise tandis que Ray Stata devient actionnaire majoritaire. Cette même année, celui-ci souhaite se lancer dans les circuits intégrés, mais le conseil d’administration de la société n’est pas prêt à prendre le risque. Il décide ainsi d’investir dans une startup de fabrication de circuits intégrés Nova Devices qu’Analog Devices rachètera en 1971 pour devenir sa division semiconducteurs, mais avant cela, l’entreprise a fait sa première acquisition avec Pastoriza Electronics, une entreprise pionnière dans les convertisseurs analogiques-numériques.

Depuis 1971, la firme a réalisé de nombreuses acquisitions qui lui ont notamment permis de se développer rapidement et d’acquérir de nouvelles technologies :

• 1978 : Computer Labs spécialisée dans les convertisseurs à haute vitesse ;
• 1984 : International Imaging Systems ;
• 1990 : Precision Monolithics (PMI) spécialisée dans les DAC ;
• 1991 : Edsun Laboratories spécialisée dans les VGA/DAC ;
• 1996 : Mosaic Microsystems ;
• 1997 : Medialight spécialisée dans l’ADSL ;
• 1999 : Edinburgh Portable Compilers spécialisée dans les DSP ainsi que White Mountain DSP ;
• 2000 : quadruple acquisition avec BCO Technologies PLC, Signal Processing Associates, Thomas Nueroth AG et Integrated Micro Instruments ;
• 2001 : ChipLogic et Staccato Systems ;
• 2006 : division logiciel GSM/GPRS de l’entreprise TTPCom Limited, Integrant Technologies et AudioAsics A/S ;
• 2011 : Lyric Semiconductor ;
• 2014 : Metroic ;
• 2015 : Hittite Microwave Corp. ;
• 2016 : SNAP Sensor SA, Sypris Electronics LLC et Linear Technology Corp. ;
• 2017 : OneTree Microdevices ;
• 2018 : OtoSense et Symeo GmbH ;
• 2019 : Test Motors.

Cotée en bourse depuis 1969, Analog Devices est une entreprise américaine internationale catégorisée dans le secteur d’activité « semiconducteurs ». Sur le Nasdaq Global Select Market, la firme y est présente sous le code mnémonique ADI et le code ISIN US0326541051. Elle fait partie de l’indice Nasdaq 100 ainsi que le S&P 500, entre autres indices américains, et dispose sur le marché de plus de 525 millions de titres portant sa capitalisation boursière à plus de 81 milliards de dollars tandis que ses fonds propres sont de l’ordre de 10,714 milliards. En 2021, elle fait un chiffre d’affaires de plus de 7 milliards de dollars (7 318,29 M$) pour un résultat net de près de 1,4 milliard (1 390,41 M$).

Par rapport à d’autres entreprises de semiconducteurs, Analog Devices est spécialisée dans la conception, la fabrication et la distribution de circuits intégrés et son activité tourne autour de 2 catégories de produits :

• Les circuits intégrés analogiques pour les amplificateurs, les convertisseurs et les systèmes MEMS, entre autres ;
• Les circuits intégrés numériques.

Le chiffre d’affaires de l’entreprise se ventile entre équipements industriels à 53,3 %, produits de communication à 21,4 %, produits automobiles à 13,9 % et biens de consommation électroniques à 11,4 %. Quant à sa répartition géographique, celle-ci est comme suit : 33,7 % pour les États-Unis, 24,1 % pour la Chine, 22,2 % pour l’Europe, 10 % pour l’Asie hors Chine et Japon, 9,3 % pour le Japon et 0,7 % pour le continent américain hors USA.

Le capital de la société est principalement détenu par les actionnaires suivants :

Cotée en bourse depuis la fin des années 60, Analog Devices fait partie des entreprises dans le secteur des semiconducteurs ayant connu une stabilité dans leur cours de bourse. Jusqu’à la fin des années 90, l’action ADI a connu une progression lente sans dépasser la barre des 20 $. C’est à partir de mai 1999 que le cours commence à grimper avec une valeur à 21,91 $ au plus haut pour atteindre un pic historique à 103 $ en septembre 2000. Mais malheureusement, l’éclatement de la bulle Dotcom des années 2000 a entraîné la baisse du cours, pas seulement pour l’entreprise, mais pour de nombreuses autres dans différents secteurs. C’est ainsi qu’en octobre 2002, la valeur d’une action Analog Devices n’est plus que de 17,88 $ au plus bas. Peu de temps après, la société retrouve une cadence ascendante de son cours de bourse qui joue avec la barre des 50 $ en mars 2004 avec un plus haut à 52,35 $ pour entrer dans une phase de consolidation jusqu’en août 2011 avec un creux à 15,29 $ en décembre 2008. Par la suite, le cours entre dans une phase ascendante exponentielle en franchissant la barre des 50 $, celle des 100 $ et celle des 150 $ :

• 51,92 $ au plus bas en juin 2014 ;
• 100,87 $ au plus haut en août 2018 ;
• 162,98 $ au plus haut en janvier 2021 ;
• 191,95 $ au plus haut en novembre 2021.