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L’aventure Disney débute en 1923 sous le nom de Disney Brothers Studios. Quelques années plus tard, l’entreprise change de nom pour Walt Disney Productions après le succès important de la série Mickey Mouse lancée par Walt Disney et son frère Roy Olivier Disney en 1928. Rapidement, la compagnie se lance sur les marchés financiers avec une introduction en bourse dans les années 40 amorçant par la même occasion plusieurs changements. Dans les années 50, Walt Disney Productions opère une diversification du fait de besoins financiers très tendus. Le studio peut ainsi produire des films avec acteurs, des émissions pour télévision et construit son premier parc à thème.

En 1966, Walt Disney décède suivi en 1971 par son frère. L’entreprise fait alors face à une certaine détresse, principalement dans ses productions. Au début des années 80, l’entreprise fait l’objet d’une OPA (offre publique d’achat) et se voit être contrainte de changer son actionnariat tout en élisant un nouveau PDG. Et ce sera Michael Eisner qui prendra le rôle et opère un changement important en lançant de nombreux projets permettant au studio de redevenir rentable à la fin de la décennie. Cela a notamment été possible grâce à des productions, comme Disney Store et Disney Channel, mais également le développement des parcs à thèmes. En 1986, The Walt Disney Productions devient The Walt Disney Company.

Au fil des années, l’entreprise devenue une figure internationale dans le divertissement a diversifié ses productions cinématographiques grâce à la création ou au rachat d’autres studios, comme Hollywood, Miramax ou Touchstone. Au milieu des années 90, The Walt Disney Company se diversifie dans les nouvelles technologies relatives à Internet avec Walt Disney Internet Group ainsi que les jeux vidéo avec Disney Interactif. La société devient un groupe média majeur après l’achat d’ABC-ESPN spécialisé dans la production et la diffusion télévisuelle et radio.

Dans les années 2000, Disney fait face à des problèmes financiers obligeant la vente de certaines filiales. Cependant, la société continue à acquérir des entreprises dans différents domaines : télévision, Internet, jeux vidéo… Vers la fin des années 2000, elle devient gestionnaire et distributrice de licences avec les catalogues Disney, des Muppets, de Baby Einstein ou encore de Pixar (acheté en 2006), Jetix, de Marvel (acheté en 2009) ainsi que de Lucasfilm (acquis en 2012). En 2012, l’entreprise devient le premier groupe de divertissement au monde, présent aussi bien dans l’industrie des médias que dans l’industrie du tourisme et des loisirs ainsi que dans les produits dérivés de ses multitudes productions. Elle assure par la même occasion la distribution de productions de tiers.

Depuis les années 2015, Disney continue à se développer et en 2017, elle annonce l’acquisition de plusieurs actifs du groupe 21st Century Fox, dont 20th Century Fox, Fox Sports Net, Star India et Sky (comprenant Sky Deutschland et Sky Italia). Toujours en 2017, Robert Iger, PDG du groupe, devenu président exécutif et président du conseil d’administration depuis février 2020, annonce une nouvelle orientation stratégique avec le lancement d’un service de vidéo à la demande en 2019 afin de concurrencer Netflix. L’entreprise achète ainsi 42 % en plus de BAMTech.

Depuis 2017, The Walt Disney Company entame une course au développement et à la croissance :

• Février 2018 : dévoilement du futur service de vidéo proposant les films et séries Disney, Marvel, Lucasfilm, mais aussi le catalogue de 21st Century Fox en cas de validation du rachat ;
• Mars 2018 : fusion des parcs et des produits de consommation et création d’une division qui regroupe diffusion de contenu et l’international ;
• Mars 2019 : finalisation de l’achat de la majorité des actifs de 21st Century Fox ;
• Avril 2019 : présentation de Disney+ ;
• Décembre 2020 : annonce du lancement de Star en Europe, Nouvelle-Zélande et Australie dès le 23 février 2021 sur d’autres continents dans l’année.

Société de divertissement mondiale, Disney, The Walt Disney Company, dans sa forme longue opère sur deux segments :

• Disney Media and Entertainment Distribution (DMED) : activités mondiales de production et de distribution de contenu cinématographique et télévisuel épisodique, réseaux linéaires, vente directe au consommateur et vente de licences/contenus (vente de contenu cinématographique et télévisuel épisodique sur les marchés de la télévision et de la vidéo à la demande par abonnement (TV/SVOD) ainsi que du divertissement à domicile) ;
• Disney Parks, Experiences and Products (DPEP) : vente d’entrées dans les parcs à thème, vente de nourriture, de boissons et de marchandises dans les parcs et centres de villégiature, vente de vacances en croisières, vente et location de propriétés de clubs de vacances…

L’entreprise est présente sur les marchés financiers depuis les années 40 avec une première introduction en bourse : 2 avril 1940, lancement de la première offre d’achat d’actions à la bourse de New York. En 1957, le cours de l’action Disney entre en bourse au NYSE (New York Stock Exchange) puis une nouvelle IPO est opérée en 1967. Ainsi, on peut retrouver l’entreprise sous le code mnémonique DIS et le code ISIN US2546871060. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la capitalisation boursière de l’entreprise est de 184,949 milliards de dollars portée par plus de 1,820 milliards d’actions, tandis que ses fonds propres sont de l’ordre de 87,075 milliards de dollars. En 2021, Disney réalise un chiffre d’affaires de 67,418 milliards de dollars pour un résultat net de 1,995 milliards. Son CA (avant élimination intragroupe) par activité se répartit de la manière suivante :

• 39,7 % pour l’exploitation de chaînes TV et de radios : ABC Television Network, ESPN Radio Network, Disney Channel, FX, Freeform et National Geographic ;
• 23,7 % pour la production et la distribution de films ainsi que la diffusion vidéo en flux continus avec des activités de postproduction de films et d’exploitation de chaînes TV à l’international ;
• 23,1 % pour l’exploitation d’espaces de loisirs : fin septembre 2020, Disney assure la gestion de 11 parcs d’attractions aux États-Unis, en France, au Japon et en Chine ;
• 13,5 % pour l’exploitation de studios d’animation et de productions artistiques.

Concernant la répartition géographique du chiffre d’affaires, celle-ci se fait comme suit : 79,5 % pour les États-Unis et le Canada, 11,2 % pour l’Europe et 9,3 % pour la zone Asie-Pacifique.

L’action The Walt Disney Company fait par ailleurs partie de nombreux indices boursiers : DJIA/S&P 100, S&P 500, Stoxx Americas 100, Stoxx Global 200, Stoxx NorthAmerica 50 et Stoxx USA 50.

Du côté de son actionnariat, celui-ci est majoritairement composé des gros investisseurs suivants :

Entre sa première introduction en bourse en 1940 et 1985, l’action DIS aura du mal à décoller avec un cours de bourse ne dépassant pas les 2,50 $ par action. Ce ne sera qu’à partir de juin 1986 que le cours grimpera et 4,55 $ et par la suite, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, l’action The Walt Disney Company n’a cessé d’augmenter. L’action Disney a connu son premier pic historique en avril 1998 à 41,45 $ suivi en avril 2000 par un pic à 43,24 $. Entre cette période et les années 2011, le cours de bourse fait des hauts et des bas avec des creux à en dessous de la barre des 20 $. À partir de mars 2012 à 43,78 $, l’action DIS fait un énorme bond en avant avec une progression exponentielle pour atteindre un nouveau pic historique à 120 $ en juillet 2015 et par la suite, un nouveau pic est atteint en novembre 2019 à 151,58 $ peu avant le lancement de Disney+. Durant le confinement, le cours de l’action a chuté à 96,60 $ en mars 2020, mais celui-ci a pu remonter la pente grâce aux nombreuses activités du segment DMED de l’entreprise, notamment Disney+. Un nouveau pic historique est ainsi atteint en février 2021 à 189,04 $. Avec le contexte économique actuel ainsi que la concurrence se faisant rude en matière de vidéo à la demande (VOD), l’action a subi une chute à 94,40 $ en juin 2022. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le cours est à 101,89 $ dans une phase ascendante.

Versement de dividende

L’entreprise Disney est considérée comme un mastodonte dans le domaine du divertissement avec des décennies d’expérience sur les marchés financiers. Depuis 4 décennies, elle a toujours distribué un dividende à ses actionnaires. Malheureusement, depuis 2020, la société a arrêté cette tradition, notamment à cause des conséquences néfastes de la pandémie de Covid-19 sur ses performances financières. Pour le moment, le versement a été interrompu et on ne saurait avancer une date de reprise. La dernière distribution remonte à 2019 à hauteur de 1,760 $/action.

The Walt Disney Company est connue à travers le monde pour ses contenus de divertissement, mais également ses parcs d’attractions avec ses hôtels ainsi que ses produits dérivés. L’une de ses plus grandes forces concerne ainsi sa large couverture, surtout en matière de réseaux câblés : plus d’une centaine de chaînes de télévision sont exploitées par la compagnie dans 34 langues différentes dans plus de 160 pays du monde : ABC, Disney Channel Worldwide, ESPN… Cela représente alors près de 123 millions d’abonnés sur le plan international. Grâce à son réseau de forte ampleur couplé à son influence, Disney dispose d’un avantage réel sur ses concurrents. Et avec la plateforme Disney+ lancée en 2019, le réseau s’est élargi davantage. La marge générée par le très grand nombre d’abonnés est aussi confortable lui permet de générer des revenus élevés tous les ans. À ces revenus provenant des abonnements s’ajoutent également des revenus générés par la vente d’espaces publicitaires.

Disney peut aussi profiter d’un contrôle important de marques fortes lui permettant de se positionner de manière avantageuse sur le marché. La compagnie a acquis au fil des années de nombreuses marques de médias, et les meilleures, à l’instar de Lucasfilm, Marvel, Pixar ou encore Touchston et 21st Century. Ces marques sont réputées pour être populaires et hautement qualitatives. Contrairement à ses concurrents, The Walt Disney Company a su se diversifier au fil des années, mais cela est principalement dû à son expérience puisqu’elle fêtera bientôt son centenaire en 2023.

L’entreprise à d’excellents fondamentaux financiers avec des bénéfices et des marges en nette croissance depuis plusieurs années. Malgré les nombreuses crises auxquelles elle a fait face au fil des années et récemment avec la pandémie de Covid-19 mettant à mal ses parcs d’attractions et ses hôtels, Disney dispose d’excellentes performances financières et avec la reprise des activités du voyage, entre autres, les chiffres vont certainement grimper ; de quoi rassurer les investisseurs et les actionnaires s’intéressant à la valeur DIS.