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L’idée derrière DocuSign vient de Tom Gonser alors qu’il était encore CEO et membre actif du comité exécutif de l’entreprise NetUpdate qu’il a fondé en 1998. C’est avec Court Lorenzini et Eric Ranft qu’il a lancé le concept original : signature électronique (numérique) et gestion de transactions numériques. Au cours de son histoire, NetUpdate a fait l’acquisition de nombreuses entreprises, dont une startup de signature électronique appelée DocuTouch financée par Timberline Venture Partners, Jeff Tung et Bill Kallman. La startup détenait des brevets sur les signatures numériques et la collaboration, basés sur le Web. C’est grâce au soutien internet de Gonser que Lorenzini a pu négocier l’achat de certains actifs DocuTouch auprès de NetUpdate, signant alors le lancement de DocuSign avec pour CEO Lorenzini, COP Gonser et CTO Ranft.

DocuSign commence ses ventes en 2005 quand ZipForm a intégré DocuSign dans ses formulaires immobiliers virtuels. Des procès fictifs mettant en scène des avocats agréés et de véritables juges ont pu mettre en évidence l’admissibilité des contrats DocuSign devant les tribunaux sur la base de journaux d’audit cryptés des évènements de signature ainsi que l’impossibilité de modifier les contrats. Deux ans plus tard, Lorenzini quitte son poste de PDG pour devenir vice-président exécutif du développement commercial pour le céder à Matthew Schiltz (CEO jusqu’en 2010 remplacé par Steven King par la suite lui-même remplacé par Keith Krach en août 2011).

En 2010, DocuSign a ajouté la prise en charge de l’iPhone ainsi que de l’iPad et de l’authentification des utilisateurs par téléphone tout en commençant à désigner son service sous le nom de « eSignature Transaction Management ». Fin 2010, elle gère plus de 70 % du marché des signatures électroniques en mode SAAS avec 80 millions de signatures traitées. Scale Venture Partners a par ailleurs mené une ronde d’investissement de 27 millions de dollars dans l’entreprise.

Le développement se poursuit pour DocuSign à partir de 2011 qui ouvre un bureau à Londres puis à San Francisco servant désormais de siège social. En 2012, elle a signé un accord avec PayPal permettant aux utilisateurs de capturer les signatures et les paiements en une seule transaction grâce à DocuSign Payment. Avant ce partenariat, la firme a signé d’autres accords avec Googlde Drive et Salesforce.com. La même année, Business Insider a rapporté qu’environ 90 % des entreprises du Fortune 500 s’étaient inscrites afin d’utiliser DocuSign.

En 2013, la firme et Equifax annoncent un partenariat visant à simplifier la livraison électronique des demandes de transcription du formulaire de déclaration de revenus 4506-T à l’Internal Revenue Service des États-Unis. En 2016, DocuSign devient le numéro 3 sur la liste Forbes Cloud 100 puis numéro 4 en 2017. En 2018, elle acquiert l’entreprise SpringCM et lance en 2019 la suite DocuSign Agreement Cloud, une suite de produits et d’intégrations qui permet d’automatiser et de connecter numériquement l’ensemble du processus d’accord. En 2020, elle fait l’acquisition de Seal Software.

Cotée en bourse depuis 2018, DocuSign est catégorisée dans le secteur d’activité « Logiciel d’entreprise », une sous-branche du secteur « Logiciels et services informatiques » sous le code mnémonique DOCU et le code ISIN US2561631068. Sur les marchés financiers, l’entreprise américaine compte près de 198 millions de titres portant sa capitalisation boursière à près de 25 milliards de dollars (24,887 milliards) tandis que ses fonds propres sont plus de 325 millions. Son chiffre d’affaires en 2021 s’élevait à 1,453 milliard pour un résultat net malheureusement négatif de -243,27 millions.

Spécialisée dans le développement de technologies dans le domaine de la signature électronique ainsi que dans la gestion de transactions numériques, DocuSign propose des services d’authentification, de gestion de l’identité des utilisateurs et d’automatisation des processus pour faciliter les échanges ainsi que la validation électronique tant des documents que des contrats. Son chiffre d’affaires se ventile entre ventes d’abonnement à 95,1 % et ventes de services professionnels à 4,9 %. La majorité de son CA est par ailleurs réalisé aux États-Unis : 80,3 %. Pour ce qui est de la répartition de son capital, elle est comme suit :

C’est en 2018 que l’entreprise DocuSign a commencé son aventure boursière sur le Nasdaq Global Select Market. En mai 2018, le cours de son action était de 37,85 $ au plus bas et au plus haut 51,20 $, un écart plus ou moins grand qui se poursuivra tout au long de l’année. La courbe comme on le voit sur les graphiques ci-dessous est régulière tournant autour de la barre des 50 $ jusqu’en octobre 2019 où l’action DOCU passe définitivement la barre des 50 $ avec un cours au plus bas à 59,77 $.

L’action DocuSign entre alors dans une phase ascendante exponentielle et atteint un pic historique à 217,70 $ au plus haut en juillet 2020, un autre en août avec 229,83 $/action puis un autre à 290,23 $ en septembre 2020. L’écart entre les plus bas et les plus hauts se creuse durant cette période et cela jusqu’en mai 2021 avec un plus haut à 224,03 $ tandis que le plus bas est à 179,49 $, soit un écart de près de 45 $ par action. Entre septembre 2020 et mai 2021, justement, l’action est entrée dans une phase neutre avant de retrouver une nouvelle progression à partir de juin 2021 à 193,66 $ au plus bas contre 286,51 $ au plus haut pour trouver un nouveau pic historique le mois suivant en dépassant la barre des 300 $ : 310,51 $ au plus haut en juillet 2021. Un plus haut à 314,70 $ est par ailleurs atteint en septembre 2021, mais malheureusement, le cours est entré dans une phase descendante depuis et tourne aujourd’hui entre 108,06 $ au plus bas et 157,37 $ au plus haut (cours de janvier 2022).