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Fondée par Thierry Hermès en 1837, l’entreprise fait aujourd’hui partie des grands noms du luxe français, mais également à l’international. Connue à travers le monde, elle se transmet de père en fils durant des générations avec une diversification omniprésente pour répondre à toutes les envies des consommateurs : prêt-à-porter, montres, maroquinerie, bijoux, accessoires de mode, parfums… Son expansion à l’international s’est faite à la fin du XIXème siècle et le succès était au rendez-vous comblant aussi bien les femmes que les hommes – toutes générations confondues. La marque est intemporelle et s’introduite en bourse en 1993 avec un capital détenu majoritairement par la famille Hermès (60 %) et des droits de vote de l’ordre de 68 %.

Dans son désir de s’épanouir davantage, la société dirigée par Jean-Louis Dumas depuis 1978 change alors de PDG en nommant une personne n’appartenant pas à la famille en 2006 : Patrick Thomas qui sera remplacé en 2014 par Axel Dumas toujours à la tête de l’empire du luxe Hermès à ce jour. Pour que son nom puisse se répandre plus, Hermès a acquis au fil des années différentes entreprises dans le secteur du luxe, telles que Perigord, Saint Louis ou encore Puiforcat, tout en rachetant nombreux de ses fournisseurs. Par ailleurs, elle n’a pas hésité à prendre des participations dans d’autres maisons du luxe à l’instar de Faubourg Italia (60 %) qui est spécialisée dans la mode de maison, de Jean-Paul Gaultier (35 %) ainsi que du fabricant de mécanismes de montres haut de gamme Vaucher (25 %). En matière de valorisation, l’entreprise s’est classée en 2020 à la 3ème place mondiale des marques de luxe derrière Louis Vuitton et Chanel, et en 2020, elle réalise un chiffre d’affaires de 6,389 milliards d’euros pour un résultat net de 1,385 milliard et des dividendes de 4,55 € versés aux actionnaires.

Cotée au Compartiment A d’Euronext Paris, Hermès y a pour code mnémonique RMS et pour code ISIN FR0000052292. L’entreprise à envergure internationale et qui fait partie des leaders dans le domaine du luxe présente sur le marché plus de 105 millions de titres éligibles au plan d’épargne en actions (PEA) et au service de règlement différé (SRD). Depuis son entrée en bourse en 1993, elle fait partie de l’indice phare de la bourse de Paris qui est le CAC40 où elle fait partie des plus grandes pondérations. En plus du CAC40, Hermès compose également d’autres indices français et européens : SBF 120, TR France 50, STOXX 600, SBF Top 80 EW, CAC All-Share, MSCI Pan Euro, STOXX Mid EUR NR…

Pour asseoir sa notoriété mondiale, Hermès a choisi de se diversifier dans différents secteurs du luxe et propose ainsi aux consommateurs tout un panel de produits, dont elle conçoit, fabrique et commercialise à travers le monde. Sa stratégie globale tourne autour de 6 segments dans lesquels son chiffre d’affaires se répartit comme suit :

• 50,2 % pour la maroquinerie et la sellerie (sacs, produits de petite maroquinerie, objets d’écriture, selles, vêtements d’équitation, agendas, bagages…).
• 22,1 % pour le prêt-à-porter, les chaussures et les accessoires de mode ;
• 7,1 % pour les articles de soie et les produits textiles ;
• 4,1 % pour la parfumerie ;
• 3,1 % pour l’horlogerie ;
• 13,4 % pour les autres : autres métiers Hermès (bijouterie, art de vivre et arts de la table) et autres produits (activités de production réalisées pour le compte de marques hors groupe et produits Puiforcat, Saint-Louis et John Lobb).

Pour la répartition géographique du chiffre d’affaires du groupe, la France compte pour 9,7 %, l’Europe hors France 14,1 %, le Japon 13,1 %, la zone Asie-Pacifique hors Japon 45,6 %, les Amériques 15 % et le reste du monde 1,7 %.

Concernant les actionnaires d’Hermès, il faut savoir que la majorité du capital du groupe appartient à la famille : 66,6 %. Tandis que le flottant est de 32,5 % et la société a des actions en autodétention de l’ordre de 0,9 %

Déclaration d’Axel Dumas, gérant d’Hermès dans le communiqué du 30 juin 2021 présentant les résultats financiers du groupe au premier semestre 2021 :

« Les résultats de ce premier semestre ont un caractère exceptionnel. Mais cette performance reflète aussi la dynamique et la résilience de notre modèle centré sur l’humain, source de créativité et d’innovation, et sur une exigence de qualité absolue. Ce sont les facteurs clés de notre démarche artisanale et de la désirabilité de nos objets. Nous restons mobilisés pour faire face aux incertitudes en étant fidèles à nos valeurs. »

Du 1er janvier au 30 juin 2021 (S1 2021), Hermès a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 4,235 milliards d’euros soit une croissance de 77 % à taux de change constats et 70 % à taux de change courants par rapport à la même période l’année précédente. Le résultat opérationnel courant est porté à 1,722 milliard d’euros soit 41 % des ventes tandis que le RNPG (résultat net part du groupe) est porté à 1,174 milliard d’euros soit 28 % des ventes. L’entreprise a connu une très forte dynamique de ses ventes au deuxième trimestre 2021, dans la continuité du premier trimestre : +127 % à taux de change constants et +119 % à taux de change courants.

Les ventes de part et d’autre de la planète ont beaucoup progressé, et cela dans tous les segments :

Depuis son entrée en bourse en 1993, l’action Hermès a connu une perpétuelle progression avec de légers creux. En juillet 1993, une action RMS se négociait au plus haut à 5,34 € et en quelques années à peine, elle a été multipliée par 5 : 30,24 € au plus haut en juin 1997 pour dépasser la barre symbolique des 50 € en décembre 1999. Les 100 € ont été franchis en février 2007 : 103,69 € au plus haut et entre cette période et juin 2010, l’action aura subi des pics et des creux sans jamais vraiment s’envoler. C’est à partir de juillet 2010 que l’action progresse considérablement et en juin 2011, la barre des 200 € est franchie. 10 ans après, le cours tourne autour de 1 200 €, soit une progression de 600 %.

Malgré sa croissance fulgurante d’année en année, Hermès n’a pas échappé à la crise sanitaire du Covid-19 qui a paralysé l’économie mondiale. En mars 2020, son action a marqué un creux à 516 € (plus bas), mais cela n’a pas duré longtemps puisque le cours a de nouveau repris son cours à la hausse en dépassant les 800 € en octobre 2020 soit une progression de près de 65 %. Cela indique que l’entreprise dispose d’une grande capacité à se redresser après les crises et chutes brutales.

Depuis 1998, Hermès verse des dividendes à ses actionnaires et depuis 2006, ceux-ci n’ont jamais manqué de progresser avec quelques années des résultats exceptionnels portant les dividendes à un haut niveau. Par exemple, en 2011, la société a versé un dividende exceptionnel de 5 € par action en plus du dividende ordinaire de 2 € portant ainsi le total à 7 €. En 2014, elle réitère ce versement exceptionnel et au final les actionnaires ont pu profiter de 7,95 € de dividende. Il en va de même en 2017 avec un dividende record de 9,10 €. Les années suivantes, le dividende a été de 4,55 € - pour le dividende 2019 payé en 2020, celui-ci a été ramené de 5 € à 4,55 € suite à la crise sanitaire de Covid-19.

Malgré la phase difficile de 2020 face à la crise mondiale de Covid-19, les perspectives d’avenir ainsi que les prévisions d’Hermès sont radieuses. Si la crise a mis à mal les ventes dans le secteur du luxe, les clients cibles de la marque s’en sont globalement sortis indemnes et ils vont probablement continuer à acquérir des sacs, des bagages, des montres, du prêt-à-porter ou encore des accessoires de mode luxueux signés Hermès. Cette perspective positive s’est d’ailleurs déjà manifestée largement en Chine et dans les pays du Moyen-Orient. Bien que l’impact de la crise ait été maîtrisé sur les activités d’Hermès, cela n’a pas empêché son cours de bourse de chuter et cela a fait le bonheur de certains investisseurs qui ont été séduits par un prix plus bas. Rapidement, l’action RMS a fortement rebondi depuis ses plus bas de mars 2020. Et si le prix de l’action recule encore un peu, cela semble être une bonne occasion d’en acheter à prix plus attractif que d’ordinaire.

La perspective positive de croissance et de reprise d’activités d’Hermès s’est concrétisée en Chine, dont les ventes ont repris plut tôt et plus vite que les autres régions du monde. L’empire du Milieu fait partie des zones de prédilection de la marque et elle s’est montrée plus habile que ses concurrents pour surmonter la crise. Durant le premier semestre 2020 par exemple, le CA d’Hermès a reculé de 7,7 %, mais du côté de ses concurrents, la baisse a été plus importante : LVMH -15 %, Kering -15,4 %, Gucci -22,4 %... Pour le premier semestre 2021, la progression du chiffre d’affaires est fulgurante : +70,2 % par rapport au premier semestre 2020 ; de 2,488 milliards d’euros à près de 4,3 milliards d’euros.

Dans le secteur du luxe, Hermès est l’une des marques avec le plus de diversifications dans le monde. D’ailleurs, c’est cette stratégie établie depuis de nombreuses années qui lui a permis de traverser les périodes de crises et de bouleversements économiques, et cela va continuer à l’aider. Acquisitions de nouvelles entreprises, rachat de ses fournisseurs, prise de participation dans des entreprises de luxe et d’autres secteurs… En procédant de cette manière, l’entreprise a gagné son pari de se développer rapidement avec une croissance progressive de son chiffre d’affaires. Contrairement à ses concurrents, Hermès ne fait pas toute une histoire de ses acquisitions et cela est très efficace puisqu’elle garde alors le contrôle. Mais par rapport à eux, elle doit encore s’améliorer en matière de vente en ligne.