Acheter l'action netflix et voir le cours en temps réel

C’est en 1997 que l’aventure Netflix commence. Le nom de l’entreprise est la contraction des termes « Net » pour Internet et de « Flix » qui est le mot utilisé pour désigner un film piraté à l’époque. D’abord dédiée à la location de DVD par correspondance avec possibilité d’achat, la société a surfé sur les débuts des formats DVD pour faire son business et proposait lors de son lancement des milliers de films. Malheureusement, le succès n’était pas au rendez-vous et l’entreprise croule sous les dettes et pense même à reléguer une partie de son service à Amazon, mais cela ne s’est finalement pas fait. Par la suite, elle a tout de même pu être introduite en bourse en mai 2002 avec l’émission de 5,5 millions d’actions sur le marché au prix de 15 $ par action. Lors de ce premier jour de cotation, Netflix a levé 82,5 millions de dollars et l’action a gagné 11,67 % en clôture atteignant alors 16,75 $, une véritable performance à l’époque pour une entreprise Internet. Mais ce sera à partir de 2007 que l’entreprise trouvera vraiment son audience avec des bénéfices au rendez-vous grâce au lancement de sa plateforme de streaming aux États-Unis révolutionnant ainsi l’industrie du cinéma et la manière dont les cinéphiles peuvent regarder leurs films préférés, mais également leurs séries. Au fur et à mesure, Netflix est devenu producteur pour toujours offrir du contenu : films, séries, documentaires, télé-réalité… Et cela dans différentes langues afin de s’adapter à la culture et aux habitudes des différents marchés sur lesquels elle s’implante. En 2010, la barrière américaine est franchie pour une expansion à l’international : Amérique latine et Europe.

L’entreprise Netflix se spécialise dans la diffusion en ligne de films, de séries, de documentaires et d’autres contenus vidéo en flux continu sous abonnement. Les membres de la plateforme peuvent ainsi accéder à du contenu illimité sur n’importe quel appareil mobile sous Android ou iOS, sur les ordinateurs portables comme de bureau ainsi qu’autres dispositifs, tels que les consoles de jeu et les TV connectées à Internet. Parallèlement, la société propose aussi à la location des DVD et des Blu-Ray par correspondance. C’est sur le Nasdaq Global Select Market que Netflix est coté avec le code mnémonique NFLX et le code ISIN US64110L1061, et appartient principalement à l’indice Nasdaq 100. Sa capitalisation boursière est de 262,189 milliards de dollars et elle dispose de fonds propres de 9,011 milliards de dollars.

Le cœur de métier de Netflix est la diffusion de contenus vidéo, dont des films, des séries et des documentaires qu’elle produit elle-même, ainsi que la location de DVD/Blu-Ray par correspondance. Au fil des années elle a engrangé un large catalogue de vidéos dans différentes langues pour répondre aux besoins des consommateurs de part et d’autre de la planète. Son chiffre d’affaires n’a cessé d’augmenter ces 10 dernières années et celui-ci se répartit comme suit :

• 99 % de revenus issus des abonnements de streaming
• 1 % de revenus issus de la location de DVD et de Blu-Ray.

Sur sa plateforme à fin 2020, Netflix compte plus de 200 millions d’abonnés. Par ailleurs, 56,6 % de son chiffre d’affaires est réalisé à l’international et le reste aux États-Unis.

Concernant ses principaux actionnaires, ils sont nombreux :

• The Vanguard Group avec 7,51 % ;
• Capital Research and Management Company avec 6,83 % ;
• Capital Research Global Investors avec 6,80 % ;
• BlackRock, Inc. avec 6,50 % ;
• FMR, Inc. avec 4,49 % ;
• T. Rowe Price Associates, Inc. avec 4,39 % ;
• State Street Corporation avec 3,62 % ;
• Capital Research & Mgmt Co - Division 3 avec 3,59 %.

Comme toute entreprise cotée en bourse, Netflix n’échappe pas à la règle des fluctuations du marché. La plateforme de streaming peut alors voir le cours de ses actions fortement en baisse ou au contraire fortement en hausse. Depuis qu’elle est devenue leader dans son domaine, Netflix a vu croître son nombre de détracteurs et certains ont même avancé l’idée d’une « bulle Netflix » qui allait indubitablement éclater, mais jusqu’ici, le géant américain des contenus vidéos en abonnement reste de marbre avec une bonne croissance. Après son IPO, elle a été mise à mal à de nombreuses reprises, mais elle a su toujours se redresser. 7 crises boursières ont marqué Netflix :

• 2002 : La grande chaîne de magasins Walmart se lance dans la location de DVD par Internet ce qui fait alors perdre plus de 60 % à l’action de l’entreprise entre juillet et octobre, un mois seulement après son entrée en bourse – au plus bas, l’action NFLX ne valait plus que 0,47 $.
• 2004 : Le lancement de la plateforme Blockbuster on-line fait perdre à Netflix 73 % sur le cours de son action entre février et septembre ramenant alors son titre à 1,35 $ alors qu’il valait 5,5 $ avant cela.
• 2006 : La guerre des prix entre les deux plateformes (Netflix VS Blockbuster-on-line) fin avril fait chuter le cours de l’action NFLX de 35 % en quatre mois et celui-ci n’est plus que de 2,4 $ contre 4,4 $ auparavant.
• 2011 : En annonçant la séparation des services on-line et physique ainsi que la hausse du prix en juillet, Netflix se met à dos ses abonnés et ses actionnaires faisant alors perdre près de 78 % de la valeur de son action en cinq mois pour passer de 42 $ à 9 $ seulement.
• 2015 : Le mois de novembre signe une autre baisse significative de l’action de Netflix, -36 % à cause des premiers chiffres sur les coûts de sa stratégie internationale.
• 2018 : Fin juin, l’action NFLX atteint les 411 $, mais le mois qui suit, des prévisions trop optimistes sur la croissance des abonnés ont fait reculer le titre de 25 % en un mois s’en suivant d’une baisse occasionnée par la conjoncture boursière en général. Entre le 18 juin et le 17 décembre, le titre aura ainsi perdu plus de 40 % de sa valeur, mais ce n’est qu’une passade puisqu’un rebondissement de +56 % a eu lieu seulement quatre mois après cette forte baisse pour ramener le titre à 385 $ le 1er mai 2019.
• 2019 : L’annonce d’une baisse des abonnements aux États-Unis ainsi que la confirmation du lancement de la plateforme Disney+ occasionnent alors une baisse de l’action de 31 %.

Bien que les années 2018 et 2019 aient été agitées pour Netflix, cela n’a pas empêché son action de progresser de 69 % entre janvier 2018 et décembre 2019 alors que le Nasdaq lui n’avait progressé que de 27 % au cours de la même période.

Ces dernières années, Netflix a défié toutes les estimations et les prévisions. En effet, l’accélération de son développement a commencé en 2010 alors que le cours de son action ne valait que 7 $ environ pour atteindre aujourd’hui plus de 500 $, soit une progression de plus de 7 000 %. Malgré les crises financières qu’elle a traversées au cours de son existence, que ce soit avant son entrée en bourse ou après celle-ci, la société a toujours su faire face. Il est vrai que son cours de bourse a connu des hauts et des bas avec de fortes baisses parfois, mais la plateforme de streaming est toujours là et prête à satisfaire aussi bien ses abonnés que ses actionnaires et futurs actionnaires. Il est à noter que les actions de l’entreprise ne donnent pas droit à des dividendes puisque l’entreprise souhaite réutiliser ses bénéfices pour améliorer davantage ses services.

De 11 $ et quelques à plus de 500 $ en moins de 5 ans

C’est en juillet 2015, que Netflix passe la barre symbolique des 100 $ avec un cours à 114,310 $, soit plus de 10 fois son cours de bourse d’octobre 2012 : 11,320 $ ; une progression de 1 000 % fulgurante en 3 ans seulement. Puis la barre des 200 $ est franchie en janvier 2018 avec un cours de 270,30 $ et celle des 400 $ en avril 2020 en plein confinement : 419,850 $. Fin 2020, les 500 $ sont largement dépassés et Netflix affiche un cours de 540,730 $ pour clôturer l’année en beauté.

Nombre d’abonnés en hausse = chiffre d’affaires en hausse

Le chiffre d’affaires de l’entreprise est étroitement lié au nombre de ses abonnés. Et c’est tout à fait normal que celui-ci fluctue en fonction des baisses et des hausses. Pour l’année 2020 seulement, Netflix a récolté 37 millions d’abonnements, dont 8,5 millions au quatrième trimestre. L’année marquée par la pandémie de Covid-19 a été bonne pour la plateforme de streaming. Grâce à ces nouveaux membres, l’entreprise dépasse alors la barre symbolique des 200 millions d’abonnés pour la première fois ce qui rassure alors les investisseurs face à la concurrence de Disney+. Au quatrième trimestre 2020, le chiffre d’affaires de l’entreprise est de 6,644 milliards de dollars, ce qui est largement supérieur aux prévisions et malgré un bénéfice net de 542 millions de dollars inférieur à celui de la même période l’année précédente, ramenant le CA total de l’année à 24,996 milliards de dollars.

Si en 2020 Netflix a pu profiter pleinement des confinements liés à la crise sanitaire mondiale, son statut de leader dans le domaine du streaming vacille depuis l’arrivée d’autres acteurs dans le domaine : Disney+, HBO Max, Apple TV+ ou encore Peacock de NBCUniversal, sans compter Amazon Prime Video. Mais pas d’inquiétude affirment les responsables puisque l’entreprise a entrepris de se diversifier, notamment en lançant un magasin en ligne de produits dérivés, et par la suite des jeux vidéo, des podcasts ou encore des sorties en salle. Cela pourrait apporter une certaine croissance à l’entreprise face à la concurrence rude, mais ce n’est pas encore joué.