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L’aventure Qualcomm a vu le jour en 1985 lorsque sept professionnels du secteur des télécommunications s’associent pour lancer leur startup dans l’objectif de mettre sur le marché des solutions pour améliorer la qualité des communications. Au début, la société américaine fournit des services aux grands acteurs du marché et peu à peu, l’activité se développe. Ainsi, en 1988, elle conçoit et distribue le système de suivi de flottes de véhicules OmniTRACS toujours d’actualité puis un an plus tard développe la technologie CDMA – code division multiple access ou accès multiple par répartition en code en français qui sera rapidement adoptée par l’industrie des télécommunications nord-américaine et le reste du monde par la suite.

Dans les années 90, la société californienne se lance dans la conception de puces pour les téléphones portables, mais dans la mesure où elle ne dispose pas d’usine, elle délègue alors la fabrication à des sous-traitants – d’où l’appellation société fabless (sans usine). Pendant un certain temps, Qualcomm mettra en vente sur le marché ses propres mobiles et en 1999, avec Palm, elle a sorti ce qui pourrait être l’ancêtre du smartphone : un terminal disposant d’un grand écran sur lequel il était possible de télécharger des applications.

Le développement continue pour la société qui devient à partir des années 2000 un géant dans le domaine des télécommunications notamment pour ses puces qui font l’unanimité auprès des constructeurs. Et c’est ainsi qu’en 2006, Qualcomm est classée dans les 500 premières entreprises selon Fortune et Standard & Poor’s. Au fil des années, elle noue plusieurs partenariats, acquiert des entreprises et signe des accords technologiques avec de nombreux géants : Apple, Sharp, BlackBerry, Alcatel… :

• 2012 : partenariat technique sur les écrans pour mobiles avec Sharp ;
• 2013 : accord de partenariat technologique et capitalistique avec Alcatel-Lucent pour améliorer l’accès à l’Internet mobile haut et très haut débit grâce à des « small cells » ;
• 2014 : acquisition de la société britannique Cambridge Silicon Radio spécialisée dans le Bluetooth ;
• 2016 : acquisition de l’entreprise néerlandaise NXP Semiconductors ;
• 2019 : fourniture des puces/modems des iPhone compatibles 5G ;
• 2021 : rachat de la startup Nuvia créatrice d’une microarchitecture ARM pour serveurs.

Cotée en bourse sur le Nasdaq Global Select Market depuis 1992, Qualcomm est catégorisée dans le secteur d’activité « Microprocesseurs ». L’entreprise technologique californienne est présente sur les marchés financiers sous le code mnémonique QCOM et le code ISIN US7475251036. Elle dispose aujourd’hui de plus de 1,1 milliard de titres qui portent sa capitalisation boursière à plus de 202 milliards de dollars tandis que ses fonds propres sont estimés à plus de 5 milliards. Pour l’année 2020, la société a fait un chiffre d’affaires de 21,012 milliards de dollars pour un résultat net de 4,641 milliards.

Spécialisée dans la conception, le développement et la distribution de puces ainsi que de logiciels dans le domaine des télécommunications, Qualcomm fait aujourd’hui partie des leaders dans son secteur. Cet équipementier de la téléphonie mobile répartit son chiffre d’affaires par activité :

• Vente de systèmes de communication à 69,3 % comprenant les systèmes CDMA (circuits intégrés, logiciels et systèmes pour les transmissions de voix et de données) et les systèmes de communication sans fil et d’accès à Internet (produits pour la transmission de données, les activités de décryptage, les communications par satellite…) ;
• Vente de licences à 30,7 % pour les fabricants intégrants les technologies CDMA.

Qualcomm répartit par ailleurs son chiffre d’affaires de manière géographique de la manière suivante : 59,5 % pour la Chine, 12,6 % pour la Corée du Sud, 4,8 % pour les États-Unis, 3,7 % pour l’Irlande et 19,4 % pour le reste du monde. Quant à son capital, celui-ci se répartit entre les acteurs suivants :

Cotée en bourse à partir de 1992, Qualcomm évolue au sein du Nasdaq Global Select Market et dans l’indice Nasdaq 100. Pendant ses premières années de cotation, la firme californienne technologique a connu une progression timide de son action : 68 centimes en janvier 1992 à 3,06 $ en décembre 1998. À partir de févier 1999, l’action s’emballe face aux évènements liés au développement d’Internet auprès du grand public et du déploiement de nombreuses technologies et atteint ainsi 100 $ en janvier 2000, mais malheureusement, l’explosion de la bulle Dot-Com a fait plonger le cours en juillet de la même année pour atteindre 25,75 % et l’action connaît une chute vertigineuse jusqu’en août 2002 avec un cours en dessous des 12 $.

À partir de septembre 2002, l’entreprise reprend du poil de la bête et il en va de même pour son action qui connaît une belle progression jusqu’en juin 2014 avec toutefois en cours de route quelques creux : 81,97 $ en juillet 2014. Une phase baissière est observée par la suite jusqu’en février 2016 à 42,24 $. S’en suit une courbe en dents de scie jusqu’en mars 2020 avec un cours à 58 $ contre 96,17 $ trois mois auparavant à cause de la pandémie mondiale de Covid-19 et des mesures de confinement. Une progression exponentielle est ensuite observée jusqu’en février 2021 avec une action se négociant au plus haut à 167,58 $ et un nouveau record est atteint quelques mois plus tard : 188,74 $ en novembre.

Spécialisée dans la technologie mobile, l’entreprise californienne Qualcomm est connue pour être à l’origine de la technologie CDMA utilisée par l’industrie des télécommunications de part et d’autre de la planète. La société apporte un investissement particulier et important à la recherche et au développement de nouvelles solutions technologiques en matière de puces (processeurs), de systèmes et de logiciels. Cette spécificité permet ainsi à Qualcomm de profiter d’une base de marché solide avec des entreprises toujours en quête d’éléments plus performants et innovants.

En plus de son investissement dans la R&D, la firme peut aussi s’appuyer sur la durabilité de ses contrats. En effet, ceux-ci sont généralement signés sur le long terme avec des géants dans le domaine technologique aux quatre coins du globe : Apple, Samsung, Sharp, BlackBerry… Cela est la garantie d’une excellente visibilité sur les résultats. Les partenariats à long terme peuvent notamment se faire grâce aux nombreux brevets que le groupe détient. En effet, grâce à ceux-ci, il dispose de revenus substantiels : plus de 12 600 brevets avec des demandes en instance concernant les dernières technologiques qu’il développe.

Déployant de nombreuses ressources pour sa R&D, Qualcomm dispose d’une excellente capacité de diversification de sa clientèle cible et du format de ses produits. Cela lui permet alors de se prémunir efficacement contre le risque lié à un seul domaine d’activité. D’autant plus que dans la majorité de ses domaines, l’entreprise profite d’une image de marque de qualité ainsi que d’une certaine popularité – la majorité des smartphones actuels sont dotées de puces Qualcomm, sont les plus célèbres sont les Snapdragon. Ce qui est également intéressant avec la société, c’est que la plupart de ses clients se trouvent en Asie, le berceau des entreprises informatiques et technologiques les plus puissantes au monde ce qui lui garantit une certaine notoriété dans de nombreux pays.