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C’est en 1933 que l’histoire de l’entreprise Saudi Aramco commence lorsque le gouvernement saoudien signe un accord de concession avec SOCAL (Standard Oil of California) lui permettant de réaliser des prospections pétrolières en Arabie Saoudite. La SOCAL transmet alors cette concession à sa filiale California-Arabian Standard Oil effectuant alors les premiers forages en avril 1935 et jusqu’en 1936, ce seront 6 puits qui seront creusés. Les résultats sont mitigés malgré cela et la Texas Oil Company rachète 50 % de la concession. En 1938, le géologue Max Steineke trouve du pétrole à 1 440 mètres de profondeur en quantité suffisante pour un usage commercial. L’année suivante, l’Arabie Saoudite exporte pour la première fois du pétrole brut et en 1944, la compagnie pétrolière adopte le nom d’Aramco (Arabian American Oil Company).

Peu avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, le président Roosevelt et Ibn Saoud se sont entretenus à bord du croiseur USS Quincy et une semaine après, ils scellent le pacte du Quincy par lequel les États-Unis s’engagent à protéger la dynastie des Saoud en contrepartie de l’exploitation de ses richesses pétrolières. Trois ans après, deux nouvelles entreprises entrent au capital d’Aramco : Standard Oil of New Jersey (30 %) et Socony Vacuum (10 %). En 1972, le gouvernement saoudien prend une participation de 25 % dans Aramco, par décret royal, via une société ad hoc montant à 60 % en 1973 en représailles au soutien américain à Israël lors de la guerre du Kippour. En 1980, Aramco est nationalisée et en 1988, la compagnie adopte le nom de Saudi Aramco ou Saudi Arabian Oil Company.

L’expansion de la compagnie pétrolière se poursuit à partir des années 2000 :

• 2005 : construction de la raffinerie de Jubail en association avec l’entreprise française Total ;
• 2014 : raffinerie opérationnelle dirigée par l’entreprise Satorp (Saudi Aramco Total Refining and Petrochemical Company) ;
• 2015 : achat de 50 % des activités de Lanxess dans le caoutchouc synthétique ;
• 2016 : livraison de la première éolienne au Royaume d’Arabie Saoudite en partenariat avec l’entreprise américaine GE ;
• 2017 : investissement de 7 milliards de dollars dans la pétrochimie de la société malaisienne Petronas, achat de la plus grande raffinerie de pétrole des États-Unis grâce au rachat des parts de la Royal Dutch Shell, développement de nouveaux projets dans le royaume saoudien en signant un partenariat avec McDermott (entreprise américaine spécialisée dans les installations offshore), signature d’un accord avec la société KBR spécialisée dans le raffinage, l’énergie et la pétrochimie ;
• 2018 : signature d’un accord avec les sociétés américaines Chevron Lummus Global et Chicago Bridge & Iron Company pour la création et l’optimisation des procédés de technologie de pointe dans la production de produits pétrochimiques de haute valeur à partir de pétrole brut, création de la filiale Saudi Aramco Retail Company pour la distribution du carburant dans le royaume saoudien ;
• 2019 : acquisition d’une participation de 70 % dans SABIC, IPO sur la bourse de Riyad ;
• 2022 : signature d’un MOU (mémorandum d’entente) entre Aramco et Sinopec en Arabie Saoudite, annonce d’une hausse des bénéfices nets de 90 % au second trimestre (48,4 milliards de dollars).

L’entreprise saoudienne Saudi Aramco (Arabian Oil Company) opère en tant que compagnie pétrolière et gazière intégrée dans le Royaume d’Arabie Saoudite, dont le siège social se trouve à Dhahran, et à l’international. L’entreprise d’État opère à travers deux segments : Amont et Aval. Le secteur « Amont » explore, développe, produit et commercialise du pétrole brut ainsi que du gaz naturel, des condensats et des liquides de gaz naturel (LGN). Au 31 décembre 2021, la compagnie disposait de réserves de 253,6 milliards de barils d’équivalent pétrole, dont 196,9 milliards de barils de pétrole brut et de condensats, 25,2 milliards de barils de LGN et 194,5 trillions de pieds cubes standard de gaz naturel, ainsi que de 530 réservoirs au sein de 137 champs répartis dans le Royaume d’Arabie Saoudite et ses eaux territoriales. Quant au secteur « Amont », celui-ci produit divers produits chimiques, tels que le méthanol, les aromatiques, les oléfines, les alpha-oléfines linéaires ainsi que les glycols, le MTBE ou encore le polycarbonate, le polystyrène et le polypropylène, mais également des thermoplastiques techniques et leurs mélanges, et des huiles de base. Ce segment assure aussi des opérations de raffinage et de vente au détail, et fournit des produits pétroliers en faisant le commerce de produits pétroliers raffinés, de polymères et de produits chimiques liquides. Saudi Aramco développe, fabrique et commercialise également du caoutchouc haute performance tout en fournissant des services de stockage de pétrole brut, d’investissement, d’exploitation pétrolière, de conseil, d’assurance, d’aide à la vente, de gestion maritime, de transport et de marketing.

Sur les marchés financiers, Saudi Aramco est cotée sur la bourse de Riyad au Tadawul, qui est l’indice de la bourse d’Arabie Saoudite, sous le code mnémonique 2222/SAOC et le code ISIN SA14TG012N13. La compagnie nationale spécialisée dans l’exploitation pétrolière dispose à l’heure où nous écrivons ces lignes d’une capitalisation boursière de 8,026 billions de SAR, soit plus de 2 135 milliards de dollars, portée par plus de 219 millions de titres. En 2021, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 1 501,758 milliards de SAR pour un résultat net de 395 milliards de SAR.

Les principaux actionnaires de l’entreprise sont les suivants :

Le 1er décembre 2019, l’action Saudi Aramco est cotée à 32,06 SAR sur la bourse de Riyad. Rapidement, le cours baisse et atteint 27,42 SAR le 1er mars 2020, notamment à cause de la crise pétrolière internationale ainsi que l’épidémie de Covid-19 qui s’est généralisée aux quatre coins du globe en devenant une pandémie. Après cette période, l’action 2222/SAOC commence à monter et atteint les 32,65 SAR le 1er septembre 2020, quelques SAR de plus que son prix de cotation. Le cours sera stable jusqu’au 1er novembre avec une valeur de 31,51 SAR pour une action, et poursuivra une pente ascendante en atteignant son premier pic historique à 41,90 SAR le 8 mai 2022 avant de faire une petite chute à 38,80 SAR le mois suivant puis en septembre 2022, l’action termine à 35,85 SAR. Depuis, elle continue à augmenter et dépasse les 36 SAR : 36,50 SAR – 24 octobre 2022, soit 9,71 $ (1 SAR = 0,27 $).

Versement de dividende

L’entreprise Saudi Aramco verse un dividende à ses actionnaires depuis 2019. Pour 2019, celui-ci était de 1,55 SAR par action et pour 2020, le dividende était de 1,12 SAR. Même si le dividende a baissé, notamment à cause de la crise de Covid-19, une hausse devrait pouvoir se faire pour les exercices suivants.

Depuis son introduction en bourse en décembre 2019, le cours de l’action Saudi Aramco n’a cessé d’évoluer. Avec un prix initial fixé à 32 SAR à ses débuts, le cours s’est établi à 41,90 SAR en mai 2022. Sur une période d’une année, l’action 2222/SAOC a réalisé une performance de plus de 22 % - une performance pouvant se poursuivre sur le long terme avec un cours s’estimant à la hausse bien que quelques baisses sur le court terme aient été constatées. Du côté des résultats financiers, le chiffre d’affaires de la compagnie pétrolière fait des jaloux avec un montant faramineux de 1 501,758 milliards de SAR – 399,553 milliards de dollars tandis que son résultat net était de 395,203 milliards de SAR – 106,705 milliards de dollars. Par ailleurs, l’entreprise distribue des dividendes à ses actionnaires bien que le montant versé par action ne soit pas précis. Toutefois, on sait qu’au cours de la dernière campagne de distribution, la compagnie pétrolière a versé plus de 18 millions de dollars de dividendes à ses actionnaires. Cela indique que les bénéfices reversés aux investisseurs sont satisfaisants et c’est là un signal montrant que l’action 2222/SAOC est rentable, que ce soit pour les investisseurs à moyen terme que les investisseurs à long terme (holders).