Acheter l'action de Starbucks et voir le cours en temps réel

En 1971 à Seattle, Zev Siegl, un professeur d’histoire, Jerry Baldwing, un professeur d’anglais et Gordon Bowker écrivain ouvre leur premier magasin Starbucks s’inspirant du commerce de café du torréfacteur Alfred Peet qu’ils connaissent personnellement. En plus du café, le magasin propose aussi à la vente des épices et du thé. Pendant la première année, il achète ses grains non torréfiés directement à Peet’s (le commerce fondé par leur ami) puis achète directement auprès des producteurs tout en torréfiant leurs grains à des niveaux semblables à ceux de Peet’s : noirs et mi-noirs. À partir des années 80, Starbucks utilise des paquets de cinq livres à valve unidirectionnelle pour remédier à la perte de fraîcheur liée à la livraison de café à partir du lieu de torréfaction vers les enseignes qui se trouvent à plusieurs milliers de kilomètres. Ces paquets permettent d’évacuer le dioxyde de carbone tout en interdisant l’introduction d’air et l’humidité.

En 1982, Howard Schultz, ancien cadre chez Xerox et Hammarplast, rejoint l’entreprise en tant que directeur marketing et suggère aux fondateurs un service de boissons au café en plus de café en grains, mais l’idée est rejetée. Ce n’est que deux ans plus tard qu’ils lui laissent tenter l’expérience sous la forme d’un bar à espresso dans une enseigne à Seattle. L’expérience est réussie, mais l’un des fondateurs s’oppose à l’ouverture d’autres bars préférant se concentrer sur le commerce de café en grains. Un an plus tard Schultz décide de se lancer dans l’aventure tout seul et lance Il Giornale, dont Starbucks est l’un des principaux actionnaires, avec un premier bar ouvert dans le centre-ville de Seattle qui connaît rapidement le succès. Un autre bar ouvre ses portes quelques mois plus tard et un autre à Vancouver au Canada.

L’année 1986 signe le renouveau de Starbucks, dont les actifs sont cédés par ses fondateurs qui souhaitent concentrer leurs efforts sur les magasins Peet’s. Howard Schultz soutenu financièrement par William Henri Gates II, le père de Bill Gates, réunit 3,8 millions de dollars et rachète ainsi Starbucks. Il Giornale prend le contrôle de la maison mère et Starbucks Corporation voit le jour en 1987 de la fusion des deux sociétés. Tous les bars Il Giornale sont renommés et tous les magasins Starbucks sont réaménagés afin d’héberger à la fois le commerce de café en grains et les bars à espresso. En même temps, deux nouveaux cafés ouvrent leur porte à Chicago et à Vancouver.

Entre 1987 et 1992, le développement de Starbucks est fulgurant : 15 cafés ouverts en 1988, 20 de plus en 1989, 30 de plus en 1990, 21 de plus en 1991 et 53 de plus en 1992, essentiellement dans les régions de Chicago, Vancouver, Seattle et Portland. L’introduction en bourse est réalisée en 1992 sur le Nasdaq Global Select Market et l’aventure ne fait que commencer pour l’entreprise qui s’étend de part et d’autre de l’Amérique du Nord, mais également de la planète :

• 1992 : 165 enseignes ouverts aux États-Unis et à Vancouver au Canada ;
• 1995 : lancement d’une version embouteillée du Frappuccino, dont la fabrication et la distribution sont assurées par PepsiCo ;
• 1996 : ouverture d’une enseigne à Tokyo au Japon ;
• Entre 1996 et 1998 : expansion agressive en Asie et en Océanie (Singapour, Corée du Sud, Nouvelle-Zélande, Malaisie, Thaïlande, Chine et Taïwan), ouverture de café au Liban et au Koweït, acquisition de 65 cafés de la chaîne Seattle Coffee Company au Royaume-Uni ;
• 2001 : ouverture du premier café Starbucks en Europe continentale via une coentreprise entre Starbucks et Marinopoulos Brothers (holding grecque) à Zurich en Suisse puis en Autriche ;
• 2002 : ouverture du premier Starbucks au Mexique dans la capitale Mexico ;
• Entre 2002 et 2004 : lancement des filiales européennes pour l’ouverture de cafés en Allemagne et en Espagne puis en France ;
• 2008 : ouverture du premier magasin à l’aéroport de Bruxelles en Belgique ;
• 2011 : ouverture de deux premiers magasins à Casablanca au Maroc puis de deux autres toujours dans la même ville ;
• 2013 : ouverture d’un tout premier magasin en Wallonie et un autre à Bruxelles, adoption d’une nouvelle appellation pour les cafés Starbucks au Québec qui deviennent Café Starbucks s’adaptant au contexte de la langue française ;
• 2017 : l’entreprise compte environ 25 000 cafés ;
• 2018 : acquisition de la licence Starbucks pas Nestlé pour la vente de café en grande distribution.

Starbucks est catégorisée dans le secteur d’activité « Commerce » sur les marchés financiers. Cotée sur le Nasdaq Global Select Market depuis 1992, elle appartient à l’indice Nasdaq 100 ainsi que d’autres indices américains et internationaux : S&P 100, S&P 500, Stoxx Americas 100 et Stoxx Global 200. On peut retrouver l’entreprise sous le code mnémonique SBUX et le code ISIN US8552441094. Sur les marchés, elle dispose de plus de 1,1 milliard de titres portant sa capitalisation boursière à plus de 129 milliards de dollars. En 2020, le chiffre d’affaires de Starbucks s’élève à 23,518 milliards de dollars pour un résultat net de 924,7 millions.

Spécialisée dans la détention et l’exploitation de cafétérias, Starbucks développe aussi une activité de torréfaction de cafés. Son chiffre d’affaires se répartit entre les catégories d’activités suivantes :

• 81,5 % pour l’exploitation de cafétérias : en septembre 2020, l’entreprise dispose d’un réseau de plus de 16 500 cafétérias sous les enseignes Starbucks, Teavana, Evolution Fresh et Seattle’s Best Coffee ;
• 9,9 % pour la vente de licences : plus de 16 000 cafétérias licenciées (franchises) ;
• 8,6 % pour les autres activités : vente de cafés, de boissons et de produits alimentaires pour les entreprises, les compagnies aériennes, les hôpitaux ainsi que les hôtels, entre autres.

Starbucks est propriétaire de 51 % de cafétérias tandis que 49 % sont des franchises. Cette répartition n’est pas toutefois égale de part et d’autre de la planète :

• Sur le continent américain (États-Unis, Canada et Amérique Latine), elle détient en propre 58 % des cafétérias et 42 % sont des franchises ;
• En Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, 80 % sont des franchises ;
• En Asie, 56 % sont franchisées et les 44 % sont détenues en propre.

Concernant la répartition géographique du CA, l’entreprise réalise principalement son chiffre d’affaires aux États-Unis avec 71,8 % tandis que la Chine occupe 11 % et le reste du monde les 17,2 % restant.

Pour ce qui est du capital de la société, celui-ci est principalement réparti entre les acteurs suivants :

Introduite en bourse sur le Nasdaq Global Select Market en 1992, Starbucks aura du mal à faire décoller le cours de son action pendant de nombreuses années. En août 1992, une action SBUX valait environ 50 centimes contre 1,80 $ en septembre 1998. Il est vrai qu’il y a une progression, mais elle est assez lente en vue des efforts fournis. Ce n’est qu’à partir des années 1999 que le cours commence à décoller : 4,18 $ en juin 1999 pour flirter avec la barre des 20 $ en novembre 2006.

Malheureusement jusqu’en mars 2009, le cours de l’action est dans une phase baissière avec un cours aux alentours des 4 $. On note par la suite une progression ascendante plus ou moins fulgurante du cours de l’action qui atteint ainsi les 31 $ en avril 2012 puis dépasse la barre des 40 $ en octobre 2013 et celle des 60 $ en octobre 2015. À partir de là jusqu’en juin 2018, le cours est en forme de dents de scie avec une baisse prononcée à 47,37 $ en juin 2018 pour retrouver un haut sommet à 98,14 $ en août 2019. Malheureusement, suite à la pandémie de Covid-19 et les mesures de confinement prises par les gouvernements, l’action a fait une chute spectaculaire en mars 2020 pour atteindre les 50,02 $ contre 90,50 $ le mois précédent.

La chute n’a pas duré longtemps et la reprise a été imminente pour l’action qui retrouve rapidement la pente ascendante en atteignant un plus haut à 116,74 $ en mai 2021 puis un pic historique à 126,32 $ en juillet 2021.

Dans les années 70, Starbucks ne se voyait pas telle qu’elle est aujourd’hui du point de vue de ses fondateurs. C’est lorsqu’elle a diversifié son activité et qu’elle est passée dans les mains de Howard Schultz qu’elle commence a développé son potentiel pour devenir la grande entreprise spécialisée dans l’exploitation de cafétérias à travers le monde. Aujourd’hui, l’atout principal de la société, c’est son image de marque. Elle a réussi à se rendre populaire dans le monde entier et fait partie des marques les plus connues dans le monde. Grâce à cela, Starbucks peut s’implanter plus facilement n’importe où comme bon lui semble.

Depuis plusieurs années, la clientèle du groupe ne cesse d’augmenter. D’un autre côté, elle adopte une stratégie de partenariats avec ces salariés ce qui la rend davantage plus populaire par rapport à ses concurrents. Dans le temps, les clients sont rapidement fidélisés ce qui permet à l’entreprise de profiter d’une meilleure stabilité de son activité.

Bien que Starbucks réalise la majorité de son chiffre d’affaires aux États-Unis, là où elle dispose de plus d’enseignes, elle adopte une stratégie d’expansion à l’international. Cela lui permet ainsi de profiter d’autres sources de revenus. D’ailleurs, elle peut compter sur une chaîne d’approvisionnement étendue un peu partout dans le monde lui facilitant beaucoup la tâche dans ses activités. Ses fournisseurs sont sélectionnés avec soin et répartis correctement d’un point de vue géographique pour permettre un approvisionnement à la fois rapide et régulier pour une meilleure maîtrise des coûts de transport.

En plus de l’expansion à l’international, Starbucks développe aussi une stratégie de diversification de ses activités en rachetant ou en développant des filiales comme Best Coffee ou encore Ethos Water. De cette manière, elle peut réduire les risques liés au marché et à l’industrie de son secteur d’activité principal.