Comment acheter l'action Ubisoft : Guide rapide
ÉTAPE 1 :
Choisir un courtier
Pour acheter une action, vous devez dans un premier temps ouvrir un compte chez un courtier. Nous choisissons pour cet exemple Degiro, car c’est un courtier sûr qui est basé dans l’Union européenne et régulé par l’AMF.
Pour ouvrir un compte, il suffit de cliquer sur ce lien et de renseigner votre identité, car il ne faut pas oublier que vos plus-values boursières devront être déclarées puisqu’elles sont soumises à l’impôt sur le revenu. Tous les courtiers ont donc l’obligation de vérifier votre identité.
ÉTAPE 2 :
Acheter l’action Ubisoft
Quand votre compte est ouvert chez le courtier, vous pouvez aller dans la section achat et cliquer pour passer un ordre de bourse. Si vous souhaitez aller plus vite, le plus simple est de cliquer sur « ordre au marché », c’est-à-dire que vous achèterez l’action Ubisoft au cours du marché actuel ou au cours d’ouverture si vous passez l’ordre de bourse pendant la fermeture de la bourse sur laquelle est cotée l’action Ubisoft.
Parcours historique de l’entreprise
Dans les années 80, les frères Guillemot (Claude, Gérard, Yves, Christian et Michel) souhaitent diversifier l’entreprise familiale spécialisée dans les produits agricoles. Lors d’un voyage en Angleterre, Michel fait une découverte étonnante : les jeux vidéo y sont moins chers qu’en France. Il voit alors ce segment comme potentiellement attractif et décide d’en parler à ses frères. C’est ainsi que Guillemot International voit le jour et tourne son activité dans la distribution de jeux vidéo, notamment sur Atari et Amstrad. En 1986, lorsqu’Yves termine ses études de commerce à San Francisco, il rentre en France pour fonder Ubi Soft Entertainment avec ses frères en Bretagne.
Guillemot International, qui est devenu Ubi Soft Entertainment, se lance alors dans la distribution de jeux de grandes entreprises américaines et européennes, comme Sierra, Elite, LucasArts ou encore Electronic Arts. La même année de constitution de la nouvelle société, le premier jeu de l’entreprise sort sur les marchés : un jeu basique, mais novateur baptisé Zombi sur Amstrad CPC. La commercialisation se fait d’abord en France, bien évidemment, ensuite au Royaume-Uni puis en Allemagne et aux États-Unis. Cela signe alors le premier succès commercial de l’entreprise lui permettant de connaître une croissance rapide. Les titres se succèdent par la suite, dont Iron Lord, un jeu médiéval sorti en 1989 et qui s’est vendu à 100 000 exemplaires.
À partir des années 90, Ubisoft opère son virage à l’international et continue de se développer. En 1990, l’entreprise réunit les nombreux développeurs avec lesquels ils travaillent dans un château en Bretagne, loué pour l’occasion. Ce meeting annonce l’expansion de l’entreprise, d’abord en France puis à l’international par la suite : création du premier studio Ubisoft Paris et le premier studio à l’étranger Ubisoft Bucarest en Roumanie en 1992 puis Ubi Pictures deux ans plus tard suivis d’Ubisoft Annecy en 1996 ainsi qu’Ubisoft Shanghai en Chine. En parallèle, l’entreprise lance des filiales de distributions en Allemagne, aux États-Unis, au Royaume-Uni ainsi qu’au Japon, en Australie et en Italie. Pendant ce temps, en 1995, l’entreprise, après avoir investi des millions de francs dans le développement du jeu Rayman, créé par Michel Ancel, lance simultanément le jeu sur la nouvelle console de Sony, la PlayStation, en Europe, aux États-Unis et au Japon. Rayman se classe dans les 10 premières ventes mondiales et devient la mascotte d’Ubisoft.
En juillet 1996, l’éditeur lance son IPO sur le second marché de la bourse de Paris, dont la valeur de l’action est multipliée par 252 permettant à Ubisoft de dégager 50 millions de francs pour de nouveaux investissements. Un an plus tard, l’entreprise ouvre son premier studio outre-Atlantique, et c’est au Canada, dans la province de Québec qu’Ubisoft Montréal voit le jour. Cela a été possible grâce à l’octroi d’un crédit d’impôt de 50 % sur les salaires par le gouvernement du Québec. Trois nouveaux studios sont ouverts à l’étranger : Ubisoft Barcelona en Espagne, Ubisoft Casablanca au Marco et Ubisoft Milan en Italie. Le réseau de distribution s’agrandit également avec des filiales ouvertes aux Pays-Bas, au Danemark et à Hong Kong.
À partir des années 2000, le développement prend plus d’ampleur et l’entreprise assure la diversification de ses activités :
- 2000 : transfert des actions UBI au Compartiment A d’Euronext Paris, acquisition du studio américain Red Storm Entertainment, lancement du portail Ubi.com ;
- 2001 : achat du studio allemand Blue Byte Software et de la division divertissement de The Learning Company lui permettant d’acquérir les titres Myst et Prince of Persia ;
- 2002 : lancement de filiales en Finlande, en Suisse et en Corée du Sud, lancement du jeu Tom Clancy’s Splinter Cell ;
- 2003 : lancement du jeu Prince of Persia – Les Sables du temps, création d’un nouveau logo et d’une nouvelle identité visuelle ;
- 2004 : acquisition de 19,9 % du capital d’Ubisoft par Electronic Arts ;
- 2005 : signature d’accords de licence avec plusieurs gros studios de production hollywoodiens pour l’adaptation en jeux vidéo de différents films (Star War, King Kong…), ouverture d’un nouveau studio Ubisoft Québec ;
- 2006 : création d’Ubisoft Sofia en Bulgarie, achat de Reflections Interactive, déclinaison des Lapins Crétins en jouet, bande dessinée et série télévisée ainsi qu’une attraction au Futuroscope ;
- 2007 : acquisition du studio allemand Sunflowers et de 30 % du studio britannique Related Designs, lancement d’Assassin’s Creed qui devient la plus grosse franchise de l’éditeur ;
- 2008 : ouverture de plusieurs studios aux quatre coins du globe (Ubisoft Chengdu en Chine, Ubisoft Sao Paulo au Brésil, Ubisoft Kiev en Ukraine et Ubisoft Singapour), acquisition du studio japonais Digital Kids, du studio suédois Massive Entertainment ainsi que d’un studio indien de Gameloft et du studio canadien Hybride Technologies ;
- 2009 : rachat du studio canadien Action Pants, ouverture d’Ubisoft Toronto et acquisition du studio parisien Nadeo, lancement du jeu Just Dance avec 2 millions d’unités vendues en 5 mois, création d’une maison d’édition de bande dessinée, lancement de la plateforme de services en ligne Uplay.
Depuis les années 2010, l’éditeur français Ubisoft fait partie des plus grands éditeurs de jeux vidéo au monde. Il continue à se développer dans son secteur d’activité et d’autres secteurs relatifs, notamment grâce à différents partenariats, le rachat de studios d’édition et d’autres entreprises, entre autres :
- 2011 : création de l’entreprise de production Ubisoft Motion Pictures, acquisition du studio français Owlient et du studio finlandais RedLyx, ouverture d’Ubisoft Abu Dhabi aux Émirats arabes unis ;
- 2012 : signature d’une convention avec le gouvernement français autour d’un projet de R&D servant de base pour la prochaine génération de jeu vidéo ;
- 2013 : rachat du studio britannique Future Games Of London ;
- 2014 : lancement du jeu Watch Dogs – la franchise de jeu vidéo la plus vendue au monde à son lancement ;
- 2015 : Ubisoft devient le plus gros éditeur français de jeux vidéo et le 3e plus grand éditeur derrière Electronic Arts et Activision Blizzard.
Profil sur les marchés financiers et organisation
Ubisoft se présente comme une entreprise française très active dans l’industrie du jeu vidéo, dont elle est le troisième éditeur mondial derrière les Américains Electronic Arts et Blizzard Entertainment. Fondée en 1986 par les frères Guillemot, la société s’est rapidement développée en passant de la distribution de jeux vidéo à leur développement et à leur lancement sur différentes consoles, mais également les ordinateurs, les tablettes et les smartphones, dans des formats physiques comme dématérialisés. L’éditeur français dispose de nombreuses marques avec un portefeuille diversifié de franchise : Assassin’s Creed, Rayman, Far Cry, Watch Dogs, Tom Clancy’s Ghot Recon, The Crew… Il est actif à l’échelle mondiale par l’intermédiaire de ses nombreuses filiales au Maroc, en Espagne, au Canada, en Chine, au Portugal, à Hong Kong, en Bulgarie, etc.
Elle s’est lancée sur les marchés financiers en 1996 sur le second marché de la bourse de Paris avant d’intégrer le premier marché d’Euronext Paris, le Compartiment A, en 2000 sous le code mnémonique UBI et le code ISIN FR0000054470. L’entreprise fait partie de nombreux indices boursiers français et européens : CAC Next 20 / CAC All Shares, CAC All-Tradable, CAC Large 60, PEA, SBF 120, STOXX Europe 600, Stoxx France 50 et Tech Leaders. Début novembre 2022, l’entreprise dispose d’une capitalisation boursière de 3,486 milliards d’euros portée par plus de 125 millions d’actions tandis que ses fonds propres sont de l’ordre de 1,809 milliards. En 2021, Ubisoft réalise un chiffre d’affaires de 2,13 milliards d’euros pour un résultat net de 79,10 millions, une légère baisse par rapport à ses résultats financiers l’année précédente : 2,22 milliards de CA pour un revenu net de 103,10 millions. Son chiffre d’affaires par activité se répartit d’ailleurs de la manière suivante : 83 % pour la distribution de jeux vidéo et 17 % pour l’édition et la production de jeux vidéo. Tandis que son chiffre d’affaires par source de revenus se ventile entre :
- 80,6 % pour les ventes de jeux vidéo en ligne ;
- 15 % pour les ventes de boîtes de jeux vidéo ;
- 4,3 % pour les prestations de services (services de mises à jour, de correction, d’amélioration et de maintenance ainsi que les services de livraison digitale ou physique de contenus) ;
- 0,1 % pour les ventes de licences.
Son actionnariat se compose essentiellement des acteurs financiers suivants :
Principaux actionnaires | Pourcentage |
---|---|
Famille Guillemot | 14,00 % |
Tencent Corp. | 5,46 % |
Capital Research & Management Co. (investisseurs mondiaux) | 5,45 % |
Ubisoft Entertainment SA ESOP | 3,14 % |
Schroder Investment Management Ltd. | 3,08 % |
Baillie Gifford & Co. | 2,25 % |
The Vanguard Group, Inc. | 1,98 % |
Ubisoft Entertainment SA | 1,96 % |
Invesco Advisers, Inc. | 1,40 % |
BlackRock Fund Advisors | 1,22 % |
Évolution du cours de l’action Ubisoft
En juillet 1996, le cours de l’action UBI s’est établi à 2,49 € pour poursuivre une pente ascendante et atteindre les 7,47 € en mai 1998. La valeur de l’action n’a cessé d’augmenter jusqu’en février 2000 à 22,45 € et par la même occasion, l’action passe du second marché de la bourse de Paris au Compartiment A d’Euronext Paris. Malheureusement, le cours connaît une baisse qui se transforme en chute pour finir à 2,09 € en septembre 2002. Heureusement que cela n’a été que passager puisque l’action a repris du poil de la bête en suivant de nouveau une pente ascendante pour atteindre son second pic à 34,74 € en décembre 2007. Après un cours à 31,97 € en août 2008, la pression se fait sentir au niveau de l’action subissant de plein fouet une baisse, notamment due à la crise des subprimes touchant l’économie mondiale. C’est ainsi qu’en janvier 2009, le cours baisse à 11,07 € pour remonter à 17,34 € en juin 2009 avant de suivre une pente descendante terminant sa course à 4,08 € en septembre 2011. À partir de là, l’action UBI prend son envol avec une croissance exponentielle atteignant les 94,44 € en juillet 2018. Le cours connaît de nouveau une baisse et tombe alors à 52,94 € en octobre 2019. Avec la pandémie de Covid-19, l’entreprise Ubisoft a fait partie des rares sociétés n’ayant pas été trop touchées par la crise et au contraire, elle a vu le cours de son action augmenter jusqu’à atteindre les 82,40 € en janvier 2021. Avec la crise économique actuelle et la guerre en Ukraine, l’éditeur français a vu son cours de bourse dégringoler et s’établir à 27,72 € début novembre 2022.
Investissement dans les actions Ubisoft
Graphique sur l'évolution du cours de l'action Ubisoft
Nombreuses sont les raisons qui peuvent amener à l’achat de l’actif UBI. Le principal point fort de l’entreprise française Ubisoft, c’est son positionnement dans l’univers des jeux vidéo. Déjà, il s’agit d’un secteur très prometteur qui dépassera les 180 milliards en 2022 selon les prévisions de Newzoo. Cela permet de confirmer que le marché ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Ensuite, la société se présente comme le troisième éditeur indépendant au monde – elle pèse lourd dans l’industrie. Son succès est principalement lié à certaines de ses licences très populaires, comme Just Dance, Assassin’s Creed, Les Lapins Crétins ou encore Watch Dogs, Far Cry et la saga des Tom Clancy (Splinter Cell, Ghost Recoon… L’éditeur a une excellente exposition sur un segment particulier du jeu vidéo qui est l’open world – plus de 60 % des parts de l’industrie contre 16 % seulement en 2008. Ubisoft ne cesse de se développer et est naturellement représenté dans les différents segments de l’univers des jeux vidéo avec les consoles, le F2P (free-to-play) sur PC ou encore sur mobile. L’une de ses dernières acquisitions est l’éditeur Ketchapp qui a créé le jeu mobile 2048.
Ubisoft baigne dans un marché résilient comme on a pu le voir durant la pandémie de Covid-19. Durant cette période, les gouvernements de part et d’autre de la planète ont pour la majorité pris la décision de passer au confinement total poussant alors les citoyens de chaque pays à rester chez eux. Cela a été une aubaine pour l’éditeur puisque tout le monde s’est mis à jouer, que ce soit sur console, sur PC, sur smartphone ou encore sur tablette. L’offre n’arrivait plus à satisfaire les demandes à un certain moment. D’autant plus qu’elle dispose de la plateforme Uplay qui est un atout de taille dans la mesure où celle-ci lui permet de distribuer ses jeux vidéo, de gérer ses droits numériques ou encore de proposer des solutions multijoueurs ainsi que des services de communication. Grâce à tout cela, l’entreprise n’est plus un simple concepteur et créateur de jeux vidéo, mais également un leader de la vente et de la distribution de jeux vidéo, que ce soit en ligne ou en boutique.
Depuis plusieurs années déjà, Ubisoft montre des parts de marché en hausse avec pas moins de 35 % sur les consoles PlayStation et Xbox. L’éditeur français investit par ailleurs énormément dans le domaine du digital générant aujourd’hui la majorité de son chiffre d’affaires. Ses parts de marché outre-Atlantique sont ainsi passées à 10 %, soit le double de ses parts en 2015 et sur le marché européen, celles-ci sont passées à 14,5 %. Les ventes de jeux vidéo aux États-Unis ont par ailleurs profité de la perte de valeur de l’EUR face à l’USD, représentant maintenant près de 40 % des ventes totales de l’entreprise.
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