Parcours et recrutement par la Société Générale
Jérôme Kerviel obtient son baccalauréat ES en 1995 puis poursuit un DEUG en sciences économiques. C’est à partir de là qu’est née sa passion pour les chiffres. Après cela, il obtient une maîtrise banque et finances avec la mention assez bien en 2000 ainsi qu’un master management des opérations de marché en alternance – 4 mois à l’université et 8 mois en tant qu’apprenti en entreprise, dont six mois au sein de BNP Arbitrage. Avec ses bagages, il est immédiatement repéré par la Société Générale le recrutant alors dès août 2000. C’est dans la division banque d’investissement et de financement SG CIB qu’il débute. Pendant 5 ans, il travaille alors au « middle office » avant de passer au « front office » en 2005 où il est chargé de l’arbitrage sur des contrats à terme sur des indices boursiers.
Jérôme Kerviel et la crise financière à la Société Générale
Lors d’une conférence portant sur les résultats de son exercice 2007, la Société Générale par l’intermédiaire de son PDG Daniel Bouton annonce qu’un opérateur de marché aurait exposé l’établissement à un risque occasionnant une énorme perte.
Selon la banque, Jérôme Kerviel aurait affiché une valorisation négative de plus de 2 milliards d’euros sur une position de 30 milliards d’euros accumulée par celui-ci en juin 2007, mais il a réussi à masquer le risque des positions prises grâce à la connaissance des procédures internes de l’entreprise en réalisant un gain cumulé de 1,4 milliard d’euros sur l’année 2007. D’après les dirigeants, Jérôme Kerviel aurait reconnu qu’il avait réalisé des opérations litigieuses et qu’il les avait cachées – aucun enrichissement personnel n’a eu lieu. Il semblerait que les montants engagés étaient des plus importants pour pouvoir atteindre une telle perte – 50 milliards d’euros sur des futures à fort effet de levier sur l’Eurostoxx, le Footsie (FTSE 100) et le DAX. Les produits dérivés négociés par Jérôme Kerviel étaient corrigés par Newedge, filiale commune de courtage et de compensation du Crédit Agricole et de la Société Générale.
Situation de Jérôme Kerviel post-crise financière à la Société Générale
Jérôme Kerviel a été condamné à 3 ans de prison ferme et 2 ans avec sursis pour abus de confiance, faux et usage de faux ainsi qu’introduction frauduleuse de données dans un système informatique. Cette peine a été aménagée après 5 mois en liberté sous bracelet électronique. Au terme de la liquidation de ses positions, il a été jugé responsable de toutes les pertes enregistrées par la Société Générale – 4,9 milliards d’euros. En mars 2014, la Cour de cassation rend un arrêt partageant les responsabilités des pertes entre la Société Générale et Jérôme Kerviel ce qui fait que le montant de 4,9 milliards réclamé par la banque au titre de dommages et intérêts ait été supprimé, mais des intérêts civils ont été accordés par la Cour d’appel de Versailles à la banque – dommages et intérêts de 1 million d’euros. Jusqu’à aujourd’hui, la Société Générale somme encore Jérôme Kerviel de la dédommager.
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FAQ : Foire aux questions
Où en est l'affaire Jérôme Kerviel ?
L’affaire Jérôme Kerviel, ancien trader de la Société Générale, a connu des développements juridiques en France. En 2008, Kerviel a été impliqué dans des transactions non autorisées ayant entraîné des pertes importantes pour la banque. Depuis, il a été condamné en appel en 2016 à rembourser une partie des sommes perdues. Cependant, des débats persistent sur le niveau de responsabilité de la banque dans cette affaire.
Comment Kerviel a remboursé sa dette ?
Jérôme Kerviel a tenté de rembourser sa dette envers la Société Générale, mais le montant colossal des pertes a rendu cela difficile. Il a proposé des solutions de remboursement échelonnées, mais un accord complet n’a pas été atteint. Des contentieux juridiques ont suivi, et la question du remboursement reste complexe et controversée.
Quelle est la plus grosse perte suite à l'erreur d'un trader au monde ?
L’une des plus grosses pertes causées par l’erreur d’un trader a été l’affaire JPMorgan Chase en 2012, surnommée la « baleine de Londres ». Un trader a pris des positions excessivement risquées sur les marchés dérivés, entraînant une perte d’environ 6,2 milliards de dollars pour la banque. Cet événement a mis en évidence les risques liés aux transactions complexes et à la gestion des risques dans le secteur financier.
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