Quelles sont les origines et la théorie se cachant derrière l’échelle du bas ?
Avant de plonger dans les détails techniques de la figure échelle du bas, il est essentiel de comprendre son origine et les principes théoriques qui la sous-tendent. Cette figure tire son nom de sa ressemblance avec une échelle lorsqu’elle est visualisée sur un graphique en chandeliers. Elle se compose de cinq chandeliers consécutifs et est généralement observée à la fin d’une tendance baissière, indiquant un possible renversement vers une tendance haussière.
La configuration ladder bottom trouve ses racines dans l’analyse technique des chandeliers japonais vieille de plusieurs siècles. Celle-ci est mentionnée dans plusieurs ouvrages anciens sur le sujet, notamment le Sanmen Kousoku Hyō écrit par Munehisa Homma au 18e siècle.
La théorie de l’échelle du bas repose sur l’observation du comportement des investisseurs et de la psychologie du marché. Les cinq chandeliers de la figure reflètent les différentes phases d’un retournement de tendance haussière :
Trois chandeliers rouges baissiers | Un petit chandelier rouge avec une mèche supérieure | Un chandelier vert haussier |
---|---|---|
Ils symbolisent la domination des vendeurs et la pression baissière sur le marché. |
Il représente une hésitation et un épuisement des vendeurs. La mèche supérieure indique un regain d’intérêt des acheteurs. |
Il confirme la prise de contrôle des acheteurs et le début d’une nouvelle tendance haussière. |
Dans la pratique, cette figure en chandeliers japonais se manifeste habituellement à la fin d’une tendance baissière prononcée. Les trois premiers chandeliers de la figure sont caractérisés par des corps de plus en plus petits, reflétant une diminution de la force des vendeurs. Le quatrième chandelier, souvent avec un petit corps et de longues ombres, suggère une hésitation et une lutte entre acheteurs et vendeurs. Enfin, le cinquième chandelier, avec un corps plus grand et un volume significatif, confirme la prise de contrôle par les acheteurs.
Comment bien interpréter la configuration ladder bottom ?
Pour identifier et interpréter correctement l’échelle du bas, cela nécessite une analyse attentive des chandeliers et des volumes associés. Ainsi, les traders recherchent une séquence spécifique de chandeliers, chacun avec un corps plus petit que le précédent, suivie d’un chandelier de confirmation avec un corps plus grand et un volume élevé. Cette configuration suggère que les vendeurs perdent du terrain et que les acheteurs prennent le contrôle, potentiellement conduisant à une inversion de tendance.
Ainsi, comme mentionné précédemment, la figure se forme généralement après une tendance baissière prolongée. La baisse des trois premiers chandeliers est importante car elle montre l’épuisement des vendeurs. Le petit chandelier rouge avec une mèche supérieure symbolise un moment d’indécision avant la reprise haussière. La clôture du chandelier vert au-dessus du corps du chandelier rouge confirme le retournement de tendance.
Quelles méthodes pour appliquer le modèle de l’échelle du bas dans son trading ?
Reconnaître l’échelle du bas peut être un outil précieux pour les traders avisés. En effet, en anticipant un retournement à la hausse, ils peuvent ajuster leurs stratégies, que ce soit pour acheter des positions ou clôturer des positions courtes. Toutefois, il leur sera nécessaire de combiner cette figure avec d’autres outils, couplés avec une analyse fondamentale, afin de valider les signaux de trading.
En vrai, le ladder bottom ne représente pas uniquement un motif à rechercher sur les graphiques. Celui-ci doit être interprété dans le contexte global du marché, en tenant compte des volumes, de la volatilité, ainsi que des évènements économiques pouvant influencer les prix. Il est d’autant plus recommandé de corroborer la configuration avec différents indicateurs techniques tels que les niveaux de résistance et de support, le relative strength index (RSI) ou les moyennes mobiles pour renforcer la validité du signal.
Quelles sont les limites de l’échelle du bas ?
Bien que le ladder bottom soit une configuration intéressante pour déterminer un retournement haussier sur un graphique, il est important de comprendre ses limitations. En effet, il y a des probabilités que les traders fassent face à une interprétation erronée des signaux que cette configuration génère.
Voici ce qu’il faut savoir. L’échelle du bas est une figure relativement rare sur les graphiques financiers. Cela signifie que les opportunités de l’utiliser pour le trading ou l’analyse technique peuvent être restreintes. Les traders ne doivent pas baser leurs décisions uniquement sur la présence de cette figure. D’un autre côté, ce modèle n’est pas un indicateur infaillible de retournement de tendance. En effet, malgré sa conception destinée à signaler des inverses, il existe une chance égale (environ 50 %) qu’il précède une poursuite de la tendance baissière en cours. Ainsi, les cours peuvent franchir vers le bas les limites de la figure (breakout) sans nécessairement confirmer un renversement.
Cette configuration en chandeliers japonais peut s’étendre sur une zone de prix conséquente. Le temps nécessaire au cours de l’action pour sortir de la configuration peut entraîner un manque à gagner pour les traders qui tentent de profiter du retournement. Une partie significative de la variation de prix peut avoir déjà eu lieu avant que le breakout ne se produise.
Ainsi, comme de nombreuses figures de chandeliers japonais, l’échelle du bas gagne en efficacité lorsqu’elle est utilisée en conjonction avec d’autres outils d’analyse technique — nous l’avons déjà indiqué à plusieurs reprises dans ce guide. Cela peut alors inclure le price action, l’examen de figures chartistes de plus grande envergure ou l’utilisation d’autres indicateurs techniques. La combinaison de ces éléments permet d’interpréter plus précisément des signaux et une meilleure gestion du risque.
Laisser un commentaire