Guide complet pour comprendre les private equities : capital risque, capital transmission, capital développement ou capital retournement

En matière d’investissement, il en existe différentes sortes pour répondre aux besoins de tout un chacun, particulier comme entreprise. Le « private equity », se traduisant en français par actionnariat privé, en fait partie et qui consiste à financer une entreprise non cotée. Également qualifié de « capital investissement », le private equity permet aux investisseurs de placer leur argent au capital de PME ou de startups. La majorité du temps, cette entreprise est dans une phase de croissance ou de redressement dans certains cas. En procédant de cette manière, les investisseurs ne se contentent pas d’investir, mais ils accompagnent également la société qui va pouvoir activer et accélérer son essor. Voyons tout cela de plus près !

Définition du private equity
Investir dans les entreprises non cotées

Quelles sont les formes de private equity ?

En fonction du stade de développement de l’entreprise visée, on peut faire ressortir quatre formes de private equity qui sont les suivants :

Capital risque Capital développement Capital transmission Capital retournement

Il s’agit d’un investissement dans une entreprise en cours de création.

C’est un investissement dans une entreprise souhaitant augmenter ses capacités de production en recherchant des investisseurs pour l’aider dans sa stratégie.

Il s’agit d’un investissement dans une entreprise dont les dirigeants souhaitent céder des parts à de nouveaux entrants.

C’est un investissement consistant à venir en aide à une entreprise en perdition pour la rétablir.

Quelques chiffres sur le private equity dans le monde

Le marché constitué par cette classe d’actifs est en pleine croissance avec une expansion plus ou moins rapide. Les actifs sous gestion au niveau mondial ont atteint 4 500 milliards de dollars en juin 2020 – croissance de 6 % par rapport à l’année précédente. En 20 ans, la capitalisation des actifs mondiaux du private equity a été multiplié par 10. Cette croissance exceptionnelle a pu se faire grâce à l’appétit croissant pour le risque et des réussites marquantes. Un exemple des plus marquants, c’est lors de l’acquisition de YouTube par le géant américain Google ; Sequoia Capital, qui est le premier fonds de private equity ayant investi dans la plateforme de partage de vidéos a pu obtenir une performance de 4 400 %.

En France, le private equity connaît également une grande popularité depuis ses premiers pas dans les années 80. Le capital investissement (capital risque, capital transmission, capital retournement ou capital développement) s’est consolidé ces 20 dernières années pour atteindre de grandes prouesses. En 2018, par exemple, les fonds ont réussi à lever plus de 18 milliards d’euros comme le rapporte Les Echos Capital Finance. La taille des fonds dédiés au private equity connaît également une croissance exponentielle – la majorité gère plus de 100 millions d’euros aujourd’hui. Et depuis l’adoption de la loi Pacte en 2019, une partie de l’épargne des ménages français alimente mieux l’économie réelle en général et particulièrement le private equity.

La France n’a rien à envier aux États-Unis avec les startups de la Silicon Valley. En effet, en 2019, par exemple, Doctolib a levé 150 millions d’euros afin de doubler ses équipes, ce qui lui a permis d’avoir une valorisation à plus d’un milliard d’euros. Créée en 2013 par quatre entrepreneurs avec la participation de quelques médecins praticiens, Doctolib a levé 1 million d’euros auprès d’entrepreneurs dans l’Hexagone. Et l’entreprise n’est pas la seule.

L’investissement dans le private equity, comment ça se passe ?

Le premier moyen de diversification de patrimoine dans le private equity, c’est de passer par l’intermédiaire d’un fonds d’investissement spécialisé pour pouvoir investir dans des PME. En France, il existe 3 grandes catégories de fonds dédiés au private equity pour les particuliers, qui sont :

FCPR FCPI FIP

Les FCPR (Fonds Communs de Placement à Risque) qui sont les plus libres dans la gestion puisqu’ils sont investis dans le non-côté à 50 % au minimum.

Les FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) qui investissent au minimum à hauteur de 60 % dans des PME innovantes.

Les FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) qui financent des entreprises locales sur une zone géographique définie.s

Les fonds d’investissement spécialisés dans le private equity doivent par ailleurs être agréés par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) – qui est le gendarme de la bourse et de la finance en France. Quant au budget minimum d’investissement, celui-ci varie en fonction des entreprises de gestion. On peut aussi bien investir à partir de 1 000 € dans certains fonds tandis que d’autres ne seront accessibles qu’à partir de 50 000 € par exemple.

Pour les FCPI et FIP, ces deux types de fonds permettent de bénéficier d’une fiscalité plus ou moins alléchante. Les investisseurs peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu allant de 18 à 25 % du montant investi en fonction de la composition du fonds. Néanmoins, l’investissement concerné est limité à 12 000 € pour une personne et le double pour un couple, soit 24 000 €.

Les enveloppes fiscales, comme le PEA, le PEA-PME ou encore l’assurance-vie, peuvent parfois référencer des FCPR, bien que cela soit rare. Cela peut alors être intéressant en matière de fiscalité dans la mesure où les plus-values seront soumises à la fiscalité de ces mêmes enveloppes. Pour l’assurance-vie, il y a également un autre avantage qui est la liquidité des titres – l’argent ne sera pas bloqué même sur la partie investie en FCPR.

Le choix du fonds d’investissement dédié au private equity est très important. Avant de souscrire dans l’un d’entre eux, il est plus que recommandé de vérifier que le secteur est porteur, que le portefeuille du fonds est suffisamment bien diversifié et que les frais de gestion sont raisonnables – sinon, les bénéfices n’en vaudront pas la chandelle.

FAQ : Foire aux questions

Qui fait du private equity ?

Le private equity, ou capital-investissement, est pratiqué par des investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension, les compagnies d’assurance, et les fonds de capital-investissement eux-mêmes. Les investisseurs individuels fortunés peuvent également y participer, souvent par le biais de fonds de private equity. En France, de nombreuses entreprises familiales et PME font appel au private equity pour financer leur croissance ou leur transmission.

Quels sont les risques du private equity ?

Le private equity comporte des risques importants. Les investissements sont souvent à long terme, avec une liquidité limitée. De plus, les entreprises dans lesquelles vous investissez peuvent échouer, ce qui entraîne une perte de capital. Cependant, en contrepartie de ces risques, le private equity offre un potentiel de rendement élevé, une implication dans la gestion de l’entreprise, et des avantages fiscaux.

Pourquoi faire du Private Equity ?

Les investisseurs choisissent le private equity pour diverses raisons. Cela peut être une stratégie de diversification de leur portefeuille, la recherche de rendements supérieurs à ceux des investissements traditionnels, ou encore la possibilité de jouer un rôle actif dans la croissance et la direction d’une entreprise. En France, le private equity est également utilisé comme un moyen de financer le développement des entreprises et de créer de la valeur à long terme. C’est une manière d’investir dans l’économie réelle.

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Résumé

On parle de private equity pour désigner un type d’investissement consistant à financer une entreprise non cotée. Se traduisant en français par actionnariat privé, le private equity qui est aussi appelé capital investissement permet d’entrer dans le capital de startups et de PME – généralement, ce sont des entreprises en phase de croissance ou de redressement dans certains cas. Les investisseurs ne se contentent pas d’investir dans ces entreprises, mais les accompagnent et participent à l’accélération de leur développement. Il existe plusieurs formes de private equity : le capital risque, le capital développement, le capital retournement et le capital transmission. En France on peut investir dans le private equity en passant par des fonds d’investissement spécialisés : FCPR (Fonds Communs de Placement à risque), FIP (Fonds d’Investissement de proximité) et FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation). Il est également possible, bien que cela soit rare, d’investir dans le private equity via les FCPR avec un PEA, un PEA-PME ou une assurance-vie.

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