Fonctionnement d’une application décentralisée
Les applications web standards comme Twitter ou Uber s’exécutent sur un système informatique détenu et exploité par une organisation. Cette dernière dispose alors d’une autorité totale sur l’application et son fonctionnement. Il est vrai qu’il peut y avoir des milliers, voire des millions d’utilisateurs, mais le backend sera toujours contrôlé par une seule et même organisation. Dans un autre registre, les dApps fonctionnent sur un réseau blockchain ou réseau P2P à l’image de BitTorrent, Popcorn Time ou encore Tor qui sont des applications s’exécutant sur des ordinateurs faisant partie d’un réseau P2P. Dans ce genre de réseau, on retrouve plusieurs participants consommant du contenu, l’alimentant ou la diffusant, ou exécutant simultanément ces deux fonctions.
Pour les cryptomonnaies, les applications décentralisées fonctionnent sur une blockchain dans un environnement public qui est open source et complètement décentralisé. Celles-ci sont ainsi libres de tout contrôle et interférence par une autorité centrale. Un développeur peut par exemple créer une dApp de type Twitter et la mettre sur une blockchain où tout utilisateur de part et d’autre de la planète pourra publier des messages. Une fois que ceux-ci sont publiés, personne, même les créateurs du programme, ne pourra supprimer les messages qui resteront à jamais ancrés et visibles par tous.
Avantages et désagréments des dApps
Comme toute nouvelle technologie, les dApps ont leurs lots d’avantages, mais également de désagréments.
Protection de la liberté d’expression
La plupart des avantages des applications décentralisées sont tournés autour de la capacité des programmes à protéger la vie privée des utilisateurs. Avec ce genre de programme, les utilisateurs n’auront pas besoin de soumettre leurs informations personnelles afin d’utiliser la fonction fournie par l’application. Ces applications utilisent des smart contracts (contrats intelligents) afin de réaliser des transactions entre deux parties anonymes sans avoir besoin d’une autorité centrale en tant qu’intermédiaire. Les partisans de la liberté d’expression soulignent que les applications décentralisées peuvent être développées comme des plateformes alternatives aux médias sociaux traditionnels. Un média social décentralisé serait résistant à la censure puisqu’aucun participant ne pourra supprimer des messages ni empêcher leur publication.
Un déploiement rapide dans divers secteurs
Aujourd’hui, Ethereum est la plateforme la plus flexible qui permet de créer de nouvelles dApps. Cette blockchain fournit en effet l’infrastructure nécessaire pour que les développeurs concentrent leurs efforts sur la recherche de fonctionnalités innovantes des applications numériques. Cela pourrait permettre un déploiement rapide des applications décentralisées dans de nombreux secteurs, comme la finance, les jeux vidéo, le secteur bancaire et les achats en ligne. D’autres blockchains commencent à déployer des contrats intelligents pour répondre à la demande des utilisateurs.
Évolutivité et interface conviviale
Les dApps n’en sont qu’à leurs débuts et leur utilisation reste encore expérimentale et sujette à certains problèmes et variables inconnus. On peut se demander si ces programmes pourront évoluer de manière efficace, notamment dans le cas où une application nécessiterait des calculs importants, ce qui pourrait surcharger un réseau provoquant sa congestion. D’un autre côté, la capacité à développer une interface conviviale est une préoccupation majeure. Pour inciter les utilisateurs à passer aux applications décentralisées, les développeurs devront mettre en place une expérience utilisateur avec un niveau de performance rivalisant avec les applications traditionnelles populaires et bien établies.
Difficulté de modification du code
Les applications décentralisées rencontrent un problème majeur les limitant alors. Mais qu’est-ce que c’est ? C’est la difficulté de faire des modifications au niveau du code. En effet, lorsqu’une dApp est déployée, elle nécessitera probablement des modifications permanentes pour apporter des améliorations, corriger des bugs ou rectifier des risques de sécurité. Selon la blockchain Ethereum, il peut être compliqué pour les développeurs d’apporter les mises à jour nécessaires aux applications décentralisées dans la mesure où les données et le code publiés sur la chaîne de blocs sont difficilement modifiables.
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