Qu’est-ce que la double dépense ?

Sur une blockchain, quand un bloc est créé, celui-ci reçoit un numéro crypté appelé hachage comprenant un horodatage, des informations du précédent bloc et des données de transaction. Les informations sont cryptées grâce à un algorithme sécurisé SHA-256 ; c’est le cas de la blockchain Bitcoin. Lorsque toutes les informations sur le bloc sont vérifiées par les mineurs dans le cadre du consensus PoW (proof of work – preuve de travail), celui-ci est fermé et un nouveau bloc est créé avec l’horodatage, les informations de transaction et le hachage du précédent bloc. Un token est alors attribué au mineur dont la machine à vérifier le hachage. Le concept de double dépense survient lorsqu’un bloc secret est extrait dépassant alors la création de la véritable chaîne de bloc. Celui-ci est introduit dans le réseau avant qu’il ne rattrape son retard. Le réseau reconnaît alors ce bloc comme le dernier ensemble et l’ajoute à la chaîne. Du coup, celui à l’origine du bloc secret pourrait retrouver le jeton qu’il a utilisé et l’utiliser à nouveau.

Il s’agit d’un risque, mais celle-ci est minimisée par la blockchain. La double dépense reste une probabilité très faible puisque l’insertion d’un bloc secret dans la blockchain est minime dans la mesure où celui-ci doit être accepté et vérifié par le réseau de mineurs dans le cadre d’une blockchain fonctionnant sur le mécanisme de consensus PoW. La seule chance qu’un mineur a d’insérer un bloc modifié dans la blockchain est de tenter d’amener un autre mineur à accepter la transaction en utilisant le bloc secret. Mais même si cela survient, la probabilité d’acceptation du bloc modifié est faible. En effet, les chaînes de blocs et les mécanismes de consensus ne cessent d’évoluer que le bloc secret serait rapidement obsolète avant d’être accepté.

Les transactions de cryptos prennent du temps à vérifier dans la mesure où le processus implique la sélection aléatoire de nombres dans la résolution d’un hachage complexe et qui d’ailleurs nécessite une grande puissance de calcul. La duplication et la falsification de la blockchain sont ainsi extrêmement difficiles en raison de la quantité immense de puissance de calcul nécessaire afin de garder une longueur d’avance sur les autres participants du réseau.

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