Fonctionnement d’Algorand
Fondée en 2017 par Silivio Mical, professeur au MIT (Massachusetts Institute of Technology) et célèbre cryptographe, Algorand fonctionne à peu près de la même manière qu’Ethereum, mais avec des fonctionnalités plus avancées qui lui permettent d’être hautement efficace et évolutive. Elle peut finaliser immédiatement des transactions de manière décentralisée grâce à :
- L’utilisation de nœuds de relais permettant des voies de communication efficaces ;
- L’incorporation des nœuds d’enjeu votant et confirmant de nouveaux blocs pour la blockchain ;
- L’interdiction de tout fork (fractionnement) de la blockchain garantissant que les transactions réalisées ne peuvent être modifiées ;
- La réduction de la charge de données imposée aux participants du réseau grâce à la compression continuelle des informations de la chaîne de blocs.
Algorand utilise une version modifiée et améliorée du mécanisme de consensus PoS (proof of stake) ou preuve de participation. La méthode traditionnelle permet aux détenteurs de crypto de valider des transactions tandis que la méthode de PPoS ou pure preuve d’enjeu recrute des validateurs parmi les détenteurs d’ALGO. Ceux-ci s’engagent alors à ne pas échanger ni vendre leur token et sont récompensés chaque fois qu’un nouveau bloc est ajouté au réseau. Le token natif de la blockchain sert également en tant que jeton utilitaire, c’est-à-dire pour payer les frais de traitement des transactions. Il a été défini dans le livre blanc que la blockchain ne produira que 10 milliards de tokens – actuellement, environ 7 milliards d’ALGO sont en circulation.
Différences entre Algorand et Ethereum
Ethereum est actuellement la blockchain la plus populaire que la majorité des personnes utilisent pour lancer leur propre cryptomonnaie, créer des dApps (applications décentralisées), réaliser des smart contracts (contrats intelligents). Depuis le lancement d’Algorand en 2017, elle a ainsi vu naître un sérieux concurrent dans la mesure où toutes les deux fournissent une infrastructure de soutien de développement d’autres projets basés sur la chaîne de blocs et utilisent des contrats intelligents.
La principale différence réside au niveau du mécanisme de consensus utilisé. Ethereum utilise toujours PoW (proof of work) ou preuve de travail nécessitant une grande puissance de calcul et des ressources d’énergie afin d’extraire de nouvelles cryptomonnaies et traiter des transactions. Elle passe progressivement vers une méthode moins énergivore avec le PoS (proof of stake) ou preuve de participation, mais cette version n’est pas encore totalement déployée. De son côté, Algorand utilise la méthode PPoS qui n’oblige pas les participants à s’inscrire en tant que validateurs, mais sélectionne nombreux d’entre eux pour effectuer les validations. L’autre différence réside au niveau du temps de traitement d’un nouveau bloc de transactions : 12/14 secondes pour Ethereum contre 4 secondes environ pour Algorand.
Objectif, caractéristiques et projets d’Algorand
Le principal objectif d’Algorand, c’est d’établir une confiance mondiale entre les parties sans confiance grâce à une décentralisation basée sur la chaîne de blocs. Le réseau donne alors la priorité aux conceptions simples afin de développer une technologie permettant d’éliminer les obstacles à la prospérité. Cette blockchain est aujourd’hui la plus efficace et la plus verte. Depuis avril 2021, elle est négative en carbone, ce qui signifie que la plateforme achète des crédits carbone compensant largement ses émissions de carbone.
La chaîne de blocs Algorand prend en charge une large variété de projets différents, dont nombreux d’entre eux sont axés sur la DeFi (finance décentralisée) comme les échanges et les prêts décentralisés. Si aujourd’hui elle prend en charge d’autres cryptomonnaies comme les stablecoins (monnaies virtuelles indexées aux monnaies fiduciaires ou d’autres actifs), elle ambitionne de prendre en charge une monnaie nationale numérique.
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