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L’impact environnemental de la cryptomonnaie

Avec la montée en puissance du Bitcoin et d’autres cryptomonnaies depuis ces dernières années, de plus en plus de personnes sont optimistes à propos des monnaies numériques. Mais derrière, les détracteurs soulignent un défaut majeur relatif à l’impact environnemental de la cryptomonnaie : extraction (minage) très énergivore des cryptos. Il est vrai que le processus d’extraction peut être très gourmand en énergie, mais il s’agit juste d’une méthode disponible pour valider les transactions et de créer de nouveaux jetons – moyen utilisé par les deux principales cryptos alias Bitcoin et Ethereum. D’autres méthodes sont utilisées beaucoup moins énergivores, mais au final, les cryptomonnaies ne sont pas plus énergivores que les structures financières traditionnelles et d’autres institutions avec leurs bâtiments, leurs centres de données et bien d’autres.

Impact environnemental de la cryptomonnaie
L'impacte ecologique du minage de crypto

La consommation énergétique du minage de crypto

Actuellement, il n’y a pas de méthode directe pour calculer exactement la quantité d’énergie utilisée dans l’extraction du Bitcoin (BTC) ou encore de l’Ether (ETH) – les principales cryptomonnaies. Toutefois, le chiffre peut être estimé à partir du « hashrate » dur réseau ainsi que de consommation des plateformes disponibles. Pour Cambridge Bitcoin, l’indice de consommation d’électricité, le réseau Bitcoin utilise environ 136,38 térawattheures d’électricité chaque année, soit plus que les UEA (Émirats arabes unis), l’Argentine et les Pays-Bas. Pour le site d’analyse Digiconomist, il porte l’estimation à 204,5 térawattheures, ce qui correspond à 2 145 kilowattheures d’électricité environ par transaction, soit la même quantité consommée par un ménage américain moyen sur 73,52 jours.

Pour Ethereum, qui arrive à la seconde place derrière le Bitcoin, la blockchain et ainsi sa cryptomonnaie éponyme, utiliserait 112,6 térawattheures d’électricité par an – c’est la quantité d’énergie dont la Belgique ou encore les Philippines n’en ont besoin. Une transaction moyenne en ETH nécessiterait 268,6 kilowattheures d’électricité – l’équivalent de la consommation en électricité d’un ménage américain moyen pendant 9,08 jours. Actuellement, les développeurs d’Ethereum tentent de passer à un mécanisme de consensus moins énergivore appelé PoS (proof of stake) ou preuve de participation avec Ethereum 2.0, dont le déploiement devrait se terminer d’ici fin 2022.

Au fil des années, la quantité d’électricité consommée par le minage est susceptible d’augmenter. Il faut dire aussi que le processus d’extraction de crypto est très concurrentiel puisqu’à mesure que la valeur de la récompense globale augmente, il en va de même pour les incitations à commencer le minage. Aussi, des prix plus élevés signifient globalement que plus d’énergie est consommée par les blockchains et les cryptomonnaies.

Pourquoi le minage a-t-il besoin d’électricité ?

Contrairement aux idées reçues, les mineurs n’exploitent pas un bug pour faire augmenter le nombre de cryptomonnaies en circulation. L’intensité énergétique de l’extraction est en fait une caractéristique. Le mécanisme de consensus PoW (proof of work ou preuve de travail en français) a été conçu pour utiliser de grandes quantités d’énergie. Ce système a été créé pour rendre prohibitif pour certains individus bien financés de prendre le contrôle d’un réseau cryptographique. Les participants de la blockchain et des cryptomonnaies estiment que les structures décentralisées offrent de nombreux avantages si on fait la comparaison avec les systèmes financiers centralisés. En effet, ces réseaux peuvent fonctionner indépendamment d’un intermédiaire de confiance, comme une banque centrale ou un gouvernement. Au lieu d’une entité centralisée, ce sont les mineurs qui assurent la sécurité du réseau de cryptomonnaie grâce à l’utilisation de grandes quantités de puissance de calcul nécessaire pour vérifier les transactions et ajouter de nouveaux blocs.

Quels sont les impacts de l’extraction de cryptomonnaie sur l’environnement ?

Il est vrai que la consommation d’électricité utilisée par les cryptomonnaies et les blockchains soient conséquentes, leur empreinte carbone est difficile à calculer. Si les combustibles fossiles sont les principales sources d’énergie dans la majorité des pays où les cryptos sont minées, les entités qui s’adonnent à cette activité recherchent de plus en plus des sources d’énergie moins chères afin de rester rentable. Dans de nombreux cas, elles ont recours à des installations d’énergie alternative : éolienne, barrage hydroélectrique, panneaux photovoltaïques…

Le site Digiconomist estime que la blockchain Bitcoin serait responsable de 114 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an environ sur la base de la répartition géographique du taux de hachage minier, ce qui fait l’équivalent des quantités que la République tchèque génère. Pour le réseau Ethereum, la production de CO2 serait de 62,9 millions de tonnes, soit l’équivalent des quantités générées par le Monténégro et la Serbie réunis. Jusqu’il y a peu, Bitcoin utilisait environ 46,1 % d’énergies renouvelables, mais cela a malheureusement été revu à la baisse notamment à cause de la répression de la Chine en 2021 forçant les mineurs à se déplacer vers des pays qui dépendent plus de sources d’énergie fossile comme les États-Unis ou le Kazakhstan. La part d’énergie renouvelable de Bitcoin est ainsi passée de 46,1 % à 25,1 %.

D’un autre côté, l’extraction des cryptomonnaies génère aussi une grande quantité de déchets électroniques dans la mesure où le matériel utilisé devient rapidement obsolète – on se retrouve avec des GPU épuisés par le minage que certaines personnes n’hésitent pas à revendre sur le marché alors que leur utilisation optimale a été compromise. En plus de ces GPU, il y a aussi les ASIC, qui sont des circuits intégrés spécifiques à l’application prenant la forme de machines spécialisées dans l’extraction de cryptomonnaies. Selon Digiconomist, Bitcoin génèrerait 37 000 tonnes de déchets électroniques par an environ.

Moins de consommation d’énergie pour les cryptomonnaies

À grande échelle, les mineurs se trouvent souvent là où l’énergie est à la fois abondante, fiable et bon marché. Cependant, le traitement des transactions ainsi que l’ajout de nouveaux jetons sur le réseau n’ont pas nécessairement besoin d’une grande quantité d’énergie. En effet, cela fait déjà quelques années qu’une poignée de blockchains utilise un mécanisme de consensus moins énergivore appelé PoS (proof of stake) ou preuve de participation/preuve d’enjeu dans la validation des transactions des cryptomonnaies ainsi que la frappe de nouveaux tokens. L’autorité pour valider les transactions et exploiter la blockchain est accordée suivant la quantité de jetons qu’un validateur a « jalonnée » ou a accepté de ne pas échanger ou vendre.

Il y a également d’autres méthodes de validation, comme la preuve de temps écoulé, la preuve de capacité ou encore la preuve de l’historique qui sont actuellement en cours de développement. Comme nous l’avons indiqué plus haut, la blockchain Ethereum a développé une version alternative baptisée Ethereum 2.0 ou ETH2 qui utilise le mécanisme de consensus PoS pour se retirer de la preuve de travail contrairement au réseau Bitcoin qui ne compte pas changer de sitôt.

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Résumé

La question de l’impact environnemental des cryptomonnaies suscite l’intérêt d’un grand nombre de personnes et même de communautés. L’extraction des monnaies numériques nécessite une grande quantité d’énergie. En effet, le minage utilise un réseau d’ordinateurs formant alors une blockchain décentralisée qui assure l’ajout de nouveaux jetons dans le réseau tout en validant les transactions de cryptomonnaies, ce qui permet par ailleurs la sécurité de celles-ci. Suivant de nombreux médias et études, les quantités d’électricité consommées par Bitcoin et Ethereum, les deux premières cryptomonnaies, en une année équivalent à celles de pays comme l’Argentine, les Pays-Bas ou encore les Émirats arabes unis. Jusqu’au début de l’année 2021, les mineurs de Bitcoins utilisaient 46,1 % d’énergies renouvelables, mais après la répression de la Chine face au minage en sommant les mineurs de continuer leur activité dans d’autres pays a porté ce chiffre à la baisse : 25,1 %. Concernant l’empreinte carbone, les quantités générées représenteraient l’équivalent de celles de la République tchèque par exemple pour le Bitcoin. Le fait est que c’est le mécanisme de consensus utilisé par ces 2 principales cryptomonnaies qui consommeraient trop d’énergie ; il s’agit du PoW (proof of work – preuve de travail). Un autre mécanisme de consensus appelé PoS (proof of stake – preuve de participation) est utilisé par de nombreuses blockchains depuis quelques années qui est moins énergivore que le PoW. D’autres mécanismes alternatifs sont en cours de développement pour faire baisser l’impact environnemental des cryptomonnaies.

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