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Qu’est-ce qu’une adresse furtive ?

Une adresse furtive représente une adresse de portefeuille unique que l’on utilise pour masquer l’accès public aux parties impliquées dans les transactions lorsqu’on souhaite plus d’anonymat dans nos opérations en cryptomonnaie. Pour rappel, les adresses de cryptowallet sont accessibles par tous sur la blockchain et de ce fait, il est possible de retracer les transactions jusqu’à celles-ci. Une adresse furtive peut agir en tant que proxy pour protéger davantage les utilisateurs et les crypto-investisseurs. Par contre, ce type d’adresse fait l’objet d’un examen minutieux des régulateurs et autorités fiscales dans la mesure où il peut être utilisé pour réaliser des transactions illégales (blanchiment d’argent, financement d’activités terroristes, trafic de drogue…).

Qu’est-ce qu’une adresse furtive
Une adresse furtive pour plus d’anonymat dans nos opérations en cryptomonnaie

Les transactions sur la blockchain pas complètement anonymes

La blockchain représente un registre distribué similaire à une base de données partagée sur laquelle toutes les informations sont accessibles publiquement – c’est le même procédé pour toutes les chaînes de blocs publiques. Tous les participants peuvent ainsi avoir accès aux informations pour plus de transparence. Lors d’une transaction de cryptomonnaies standard, deux adresses sont nécessaires : l’adresse de l’expéditeur et l’adresse du destinataire – par contre, aucune information sur les propriétaires n’est enregistrée par la blockchain. Cet anonymat séduit alors de nombreux investisseurs, mais malheureusement, les fonctions de protection de l’identité de la chaîne de blocs ne sont pas 100 % anonymes dans la mesure où les transactions peuvent être suivies jusqu’aux adresses impliquées. Une personne malintentionnée peut ainsi identifier les parties impliquées.

La proposition des adresses furtives pour améliorer l’anonymat

Les adresses de portefeuille utilisées pour les transactions en cryptomonnaie sont des adresses publiques pouvant être suivies. En 2014, Peter Todd, ancien directeur général de HEC Paris, a alors proposé l’utilisation des adresses furtives dans le but de faire face à ces préoccupations croissantes concernant cette possibilité de traçage. Depuis, celles-ci sont largement utilisées pour garantir davantage l’anonymat des personnes impliquées dans les transactions, c’est-à-dire les expéditeurs et les destinataires.

Lorsqu’on utilise une adresse furtive, la chaîne de blocs enregistre la transaction et entre l’adresse proxy – celle-ci permet de cacher son adresse publique. La création de ce type d’adresse peut se faire facilement grâce à différents protocoles ou mécanismes dans un cryptowallet si celui-ci le prend en charge. Les mécanismes les plus utilisés pour créer des adresses furtives sont Monero qui utilise des signatures en anneau ainsi que RingCT proposant des adresses de sortie leurres et adresses masquées afin de rendre difficile la traçabilité de l’expéditeur. Pour RingCT, ce ne sont pas à proprement dit des adresses furtives, mais plutôt une technique pour confondre les traqueurs potentiels lors de l’utilisation d’adresses furtives ; en somme une sécurité supplémentaire de l’anonymat.

Les préoccupations relatives aux adresses furtives

La capacité des adresses furtives à confondre les traqueurs tout en renforçant l’anonymat des utilisateurs peut se révéler être une arme à double tranchant dans la mesure où celles-ci permettraient aux personnes malintentionnées de continuer leurs malversations sans se faire débusquer. En effet, ce type d’adresse peut être lié à des activités de blanchiment d’argent, de financement d’activités terroristes ou encore le trafic de drogue. Les agences de règlementation, les autorités fiscales et les gouvernements ont alors été obligés de développer des méthodes afin de protéger les utilisateurs honnêtes de cryptomonnaie. Des jetons privés et des adresses furtives ont été utilisés afin d’éviter les taxes, ce qui a donné naissance à l’opération Hidden Treasure de l’IRS (Internal Revenue Service) pour réprimer l’évasion fiscale des utilisateurs de cryptos. En octobre 2021, le ministère de la Justice américain a également créé une équipe nationale de lutte contre la cryptomonnaie qui mène l’enquête sur les activités illégales financées par les monnaies virtuelles.

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Résumé

On parle d’adresse furtive pour désigner une adresse de portefeuille proxy utilisée pour masquer l’adresse publique des parties impliquées dans les transactions en cryptomonnaie. Cela leur permet alors d’avoir plus d’anonymat lorsqu’elles négocient sur la blockchain. Contrairement aux idées reçues, la chaîne de blocs n’est pas anonyme à 100 % dans les transactions dans la mesure où il est possible de retracer les expéditeurs et les destinataires via leur adresse publique accessible par tous. L’adresse furtive évite alors ce traçage, mais d’un autre côté, ce genre de chose favorise les activités illégales (trafic de drogue, blanchiment d’argent, financement d’activités terroristes…), ce qui a entraîné la création d’unités spéciales et d’équipes dédiées à la traque des comportements illégaux par les régulateurs, les autorités fiscales et les gouvernements.

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